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Au Bunker de la dernière Rafale

21 juillet 2007

Two in the Morning

Je voulais parler longuement de théâtre
avais-je pensé
je parlerai d'abord du cinéma
et puis j'oubliai

on se promet d'écrire ici et puis on est emporté par le quelquechose
sonnant vibrant déboulant dans nos vies.

Le cinéma.

Et Pierrot qui Demande à Samuel Fulher : "J'ai toujours voulu savoir cke c'était au fond kle Cinéma."
01
Les cinémas pour moi : du quartier latin, de la rue champollion, un des sanctuaires itinérants de ma géographie :
ce ne sont pas une maison, mais ils ne sont pas exactement à ciel ouvert : il suffit de s'aventurer dans la rue Champollion
j'aime infiniment cette rue j'y ai fait la roue, le fou, des folies.
Elle a gardé plus longtemps que les autres les affiches que je collais
le 28 juillet 2006
affiche050
il suffit de s'aventurer céans pour illico s'engouffrer dans une salle,
toujours ébouriffant, inattendu, surprenant, le film qu'on avait pas prévu
on en avait entendu p., mais personnellement, non, on ne l'avait pas encore vu.

Baoum, les personnes chères ces temps-ci se réincarnent sous la forme de grandes baffes visuelles.

Je sors du Dernier Tango à Paris.

Et Julie lors de sa première incursion dans un de mes carnets, avec Nathan, au bon vieux temps, n'écrivait-elle pas :
"Il pleut de mon ciel des tangos assassins "         ?

The last dance...

Ces derniers temps les films qui bouleversent beaucoup au cinéma s'appellent : "the last tango in p..."
"the love of the last tycoon"

they last mais ils durent

ils me laissent scribouiller pendant le générique des mots éparpillés épars dans le nouveau carnet
longtemps longtemps après Julie, longtemps après l'époque où le film a été fait rêvé monté.

Ils me laissent : des visages
à moi de me débrouiller avec ces regards de fées.

Kathleen dans The Last Tycoon de Elia Kazan
interprétée par Ingrid Boulting - ce nom ne me dit rien
non, rien que ses yeux sur lesquels la caméra s'attarde avec douceur, douleur, douceur
comme le regard de Monroe Stahr.

Souvenirs flous d'un ami et de sa pièce :

un jeune homme disait à la mort : vous ressemblez à une femme que j'ai beaucoup aimé
et la mort de répondre : ce ne serait pas la première fois.

Ne pas tomber amoureux, une seconde, avec la caméra, d'une étoile de cinéma.

A l'improviste, on improvise ... quoi
une sortie cinéma ?

Se fondre dans une file, c'est plutôt faire son entrée, discrète certes, mais son incorporation momentanée à un monde dérobé
certains cinémas sont montés sur des scènes de théâtres.
Sur certaines scènes de théâtres, nous en reparlerons, on fait son cinéma.

J'aime, quelque soit l'heure, ces petits cinémas. J'aime avec tendresse les passants qui se penchent sur les programmes quand je marche dans le quartier latin. Je cligne de l'oeil au mec du Champo,  à la dame du Reflet.
Je scrute du regard les visages hétéroclites des foules empiriques qui font la queue pour telle ou telle de mes bobines fantasmatiques.
J'aimerai dire : je partage.

Pourtant fort peu de rencontre y furent faite à part brève et passagères, autour d'une cigarette.
Mais que de moments partagés si intégralement avec mes amis.

Rires,            pleurs,             (caresses).

I remember : Le Septième Sceau, Orfeo Negro, Arizona Dream.

Le Dernier Tango à Paris :

Les Ailes du Désir mêlaient l'allemand au français et je me disais : c'est si juste les pensées s'entrecroisent dans les langues comme les langues s'entrecroisent lors d'un baiser aérien.

Mais le Dernier Tango à Paris ne se préoccupe pas de la pensée, il switche brutalement, insidieusement du français à l'anglais.
Comme les corps s'encastrent ou rient ou se détestent ou danse ... le curieusement comique dernier tango à paris.

Pour les deux amants qui ne sont pas séparés par leurs noms
"No name ! No fucking name ! I don't want to know anything about you"
sjff_01_img0282

Ce film a couté très cher aux acteurs qui l'ont accompli
they felt raped and manipulated
mais il donne beaucoup à voir, à penser, à sentir.
Tous ces films sur l'amour
violents, à différents degrés, sexuels, à différents engrais

"on changera le hasard en destin".
stmaria2

Ce film sans nom
est aussi un film de nom,
les noms se recoupent : faites attention : Rosa (Luxembourg), Paul (Verlaine), Fidèle (Castro :p).

L'actrice s'appele : Maria Schneider.
She was nineteen back then, hell of a way to break the screen.
Hopefully it didn't break her. Not entirely.

She's so wholely beautiful and witty.


Comment suis-je arrivé ce soir au Champo, avant une longue nuit

et une cigarette échangée à un inconnu contre un Milk Shake à la Vanille ?

Avant de passer chez Céline pour un tournoi de Soul Calibur, i went and wandered off Jussieu
et pour la première fois j'ai passé un portail du Jardin des Plantes pour la première fois depuis oh des années
mais la veille j'étais passé devant les grilles qui longent la seine et en contemplant avec Kevin les autruches
(who actually STARED back)
je pensais à y faire un tour.

Et  moi de chanter ce refrain dans la rue :

"Jardin de la Pépinnière en fin de semaine : encore une heure de jour et la nuit vient"
C'était la fin de semaine, mais le coeur de l'été.

J'ai pénétré un nouveau jardin des mystères : il faut profiter des grilles entre'ouvertes : des PORTES BATTANTES
comme un récit ouvert au coeur
qui bat

là bas ! Un belvédère ? Quel drôle de mot s'impose à la douceur
du jour

Qui soupçonnerait depuis la rue ces hauteurs !

La musique couvrant le vent les bruits j'écoute Archive j'hallucine entièrement au milieu des arbres

un sentier Totoro entre les buis je m'y engouffre je me glisse penche et rampe sans gêne : c'est Alice !
J'évite à tâtons les ombres des buis et des bruits
puis je débouche : le belvédaire solaire trône sur la fin de l'après-d'après-midi

chaque hauteur est un regain de lumière je me réchauffe au feu
voici le jardin des plantes éthérées
était ce la pépinière dont parlait la fille de la chanson dans le film des Chansons ?
J'ai plus que chaud
des jeunes de banlieus partagent un joint avec de vieille mémé du quartier.
Trop fou. Je dévale la pente pour arriver à mon rendez vous.

Le jardin des pleins
le jardin des plans

(plantés)

au sein du sein.

Voici la fin du jour, le début de la nuit
quelques mots lancés sur la toile : ils rebondissent à la figure.

A vous ?





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19 juillet 2007

Les Chansons d'Amour

Tout le monde m'avait dit : va voir les Chansons d'Amour
dès les premières images je suis séduit par Paris ainsi filmé
je voulais voir très fort une histoire d'amour pourquoi pas
suis-je si sentimental : personne pourtant ne m'avais prévenu

cela m'a heurté, on appelle ça de plein fouet, c'était
la résonnance sympathique on appelle cela ainsi.
Je n'avais pas remarqué que la fille du trio s'appelait

Julie.

Je ne l'ai entendu qu'au dîner de famille
quand quelqu'un dit la phrase
"c'est la première fois que j'y retourne depuis la mort de julie"

and it hit me.

Depuis une heure je regardai un film sur la mort d'une Julie
people cried on the screen, i cried my heart out, as i still
can't do in the usual life.

La bastille sous la pluie, we saw it together.
Le long chemin des morts montparnasse cimetière, oh, je connais bien l'endroit.
Don't I ?
Don't we, Julie ?
                                            (don't we my friends, Félix we carved on the doors many names, Aurélie I know you felt the souls there)
Le fantôme de la fille à l'écran
ou j'ai vu son souvenir.

Un instant plus tôt je mentionnais à une amie le Fait Glissade
une coïncidence de coïncidence.

Voici la première.
Mon deuil qui éclate encore une fois avec les coeurs de ces gens là, sur un nom, et comme j'aime à les voir aller de filles à garçons.
Julie avait fait maintes fois l'aller retour...

Voici la deuxième.
Nathan qui m'écrit : she used to sing...

Oh, she used to sing alright.
She sang all the time.
Mais oui : Julie était ces Chansons d'Amour. Elle me les chantait tout le temps tout le temps, essayait en riant de m'apprendre
à placer ma voix.

1093

« Au parc »
interprété par Chiara Mastroianni.


Même soleil d’hiver, mêmes bruits de printemps
Le bout des doigts glacé, le givre sur les grilles
Mêmes odeurs d’humus, la terre qui se terre
Tout y sera, tout y sera, à part toi.

Parc de la pépinière, fin de semaine
Encore une heure, encore une heure à peine
Encore une heure de jour et la nuit vient.

Même température, le mercure à zéro
Même mélancolie fauve aux portillons du zoo
Mêmes parents pressés, leurs enfants en manteau
Tout y sera, tout y sera, à part toi

Parc de la pépinière, fin de semaine
Encore une heure, encore une heure à peine
Encore une heure de jour et la nuit vient.

J’aurai beau décalquer, refaire les mêmes parcours
Reprendre les même allées aux mêmes heures du jour
J’aurai beau être la même
J’aurai beau être belle
Tout y sera, tout y sera, à part toi.

Parc de la pépinière, fin de semaine
Encore une heure encore une heure à peine
Encore une heure de jour et la nuit vient et puis rien.



I felt all the same

but

I feel better now.

Latin corner run to get into a cinema. You come panting and waving. You sit without ever knowing what's coming next.
Latin corner around the border in the after-kino. Faces, smoking lady-hands, Velib' à l'horizon. Touristes abscons.
Sympathie des lecteurs sur les bancs de la mer blanche...

16 juillet 2007

EXCROISSANCES


EXCROISSANCES
Vidéo envoyée par nebuleuse_gilgamesh

"Un modeste court métrage, en hommage à tous les films de zombie de la planète (mais particulièrement au Lac des morts-vivants de Jean Rollin), exemplaire de la technique du tourné-monté cher à tous les vidéastes amateurs passé trois heures du matin. Amusez-vous bien !" dixit Louis.

La nébuleuse, un caméra, 3heures du matin : le zombie concept, Rob serait fier de nous : beaucoup d'energie, beaucoup de fous rires à enlever au montage : que du bonheur ! Hommage à la série Z. Real Horrorshow ! A la prochaine les loulous ! Qu'est ce qu'on fait la prochaine fois : un film de monstre géant ?

12 juillet 2007

Der Himmel über Berlin

ailes02

j'ai vu cette nuit avec Louis et Émilia : les Ailes du Désir de Wim Wenders

et c'est vrai

que c'est
un des plus beaux films
de ma vie

alekananjos_1_


dédicacé

à ma Clémentine qui m'a dit vois et vis

à Fanny qui a glissé sous la pieuvre un petit disque

à Sara qui doit voler comme cette fille et
par la présente déclarée un ange !

à Aurélie parce que




"Als das Kind Kind war,
ging es mit hängenden Armen,
wollte der Bach sei ein Fluß,
der Fluß sei ein Strom,
und diese Pfütze das Meer.

Als das Kind Kind war,
wußte es nicht, daß es Kind war,
alles war ihm beseelt,
und alle Seelen waren eins.

Als das Kind Kind war,
hatte es von nichts eine Meinung,
hatte keine Gewohnheit,
saß oft im Schneidersitz,
lief aus dem Stand,
hatte einen Wirbel im Haar
und machte kein Gesicht beim fotografieren.

Als das Kind Kind war,
war es die Zeit der folgenden Fragen:
Warum bin ich ich und warum nicht du?
Warum bin ich hier und warum nicht dort?
Wann begann die Zeit und wo endet der Raum?
Ist das Leben unter der Sonne nicht bloß ein Traum?
Ist was ich sehe und höre und rieche
nicht bloß der Schein einer Welt vor der Welt?
Gibt es tatsächlich das Böse und Leute,
die wirklich die Bösen sind?
Wie kann es sein, daß ich, der ich bin,
bevor ich wurde, nicht war,
und daß einmal ich, der ich bin,
nicht mehr der ich bin, sein werde?

Als das Kind Kind war,
würgte es am Spinat, an den Erbsen, am Milchreis,
und am gedünsteten Blumenkohl.
und ißt jetzt das alles und nicht nur zur Not.

Als das Kind Kind war,
erwachte es einmal in einem fremden Bett
und jetzt immer wieder,
erschienen ihm viele Menschen schön
und jetzt nur noch im Glücksfall,
stellte es sich klar ein Paradies vor
und kann es jetzt höchstens ahnen,
konnte es sich Nichts nicht denken
und schaudert heute davor.

Als das Kind Kind war,
spielte es mit Begeisterung
und jetzt, so ganz bei der Sache wie damals, nur noch,
wenn diese Sache seine Arbeit ist.

Als das Kind Kind war,
genügten ihm als Nahrung Apfel, Brot,
und so ist es immer noch."






"Il est arrivé quelque chose,
Qui continue d’arriver,
Qui me lie !
C’était vrai dans la nuit
Et c’est vrai le jour.
A présent, plus encore.
Qui était qui ?
J’étais en elle…
Et elle était autour de moi.
Qui au monde, peut affirmer…
Qu’il a jamais été ensemble avec un autre humain ?
Je suis ensemble.
Ce n’est pas un enfant mortel qui a été conçu
Mais une image commune,
Immortelle.
Cette nuit, j’ai appris à m’étonner.
Elle est venue me ramener chez moi
Et j’ai…
Trouvé ce chez moi.
IL était une fois.
Il était une fois, et donc il sera.
L’image que nous avons conçue
Accompagnera ma mort.
J’aurai vécu dans cette image.
Ce n’est que l’étonnement
Devant nous deux,
L’étonnement devant l’homme et la femme,
Qui a fait de moi un être humain.
Je …sais…maintenant
Ce …qu’aucun ange … ne sait ."

8 juillet 2007

Remembrances : A MIDSUMMER NIGHT'S DREAM



oberon

I know a bank where the wild thyme blows,
Where oxlips and the nodding violet grows,
Quite over-canopied with luscious woodbine,
With sweet musk-roses and with eglantine:
There sleeps Titania sometime of the night,
Lull'd in these flowers with dances and delight;
And there the snake throws her enamell'd skin,
Weed wide enough to wrap a fairy in:
And with the juice of this I'll streak her eyes,
And make her full of hateful fantasies.
Titania

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2 juillet 2007

La cité des Enfants Perdus

aujourd'hui à la gare de Lyon j'ai croisé  Dominique Pinon qui se rendait à Avignon !
Le trip total avec clémentine :
-mais ce mec là bas...
-ce visage
-en choeur : c'est dominique pinon !

on a discuté avec lui...
PG1481
mais si, vous savez, le personnage trop chelou de la Cité des Enfants Perdus et de tous les films de Genet !

c'est tellement étrange de croiser un acteur
in the flesh
he was old, but he was weird !
dompinon

2 juillet 2007

Le Roi Pêcheur

ce soir...
recopier les pages de la littérature qui me touchent au coeur...

celle-ci, dans l'avion qui revient de Chine, il y a 3 ans, m'éreinte :

(Sur le Roi Pêcheur.
ceci est la version de Julien Gracq, iconoclaste, étrange...)


AMFORTAS : -Tout ce qui est pur aveugle comme le soleil, et brûle comme le fer rouge. Montsalvage l'a oublié. Le feu du Graal est torride..... Je suis sensible au souhait pieux de mes chevaliers, et tu sais que je l'encourage. Mais je sais ce qui se cache derrière un souhait pieux. Je sais comme l'espoir est confortable, et comme on s'y fait, et comme on y dort au chaud, et comme on y fait de beaux rêves...... Les chevaliers vivent à petit bruit..... ils se dorlotent..... ils vieillissent c'est vrai ! Mais ils ont leurs rondes, leurs offices .... Ils s'y font. Ils prient pour moi. C'est leur grande affaire. Je les occupe. C'est une grande occupation qu'un malade dans une maison. Le temps passe....... Il y a si longtemps... L'espoir en la Promesse n'est plus une planche de salut, c'est un plancher où on marche. On y campe, puis on s'y installe. Et quand l'espoir est devenu un vice, il y a à l'exaucer, crois-moi, le danger le plus grave. On ne sèvre pas un ivrogne. On ne réveille pas sans précaution un somnanbule sur son toît.

KUNDRY - Ainsi tu les méprises ! Toi ! le plus indigne de tous !

AMFORTAS - Je ne les méprise pas. Ce sont des hommes. Le Graal n'est pas fait pour la terre, Kundry ...... Le Graal est lumière, et une lumière trop vive les effraie. Ils ont besoin d'un peu de clair-obscur. A leur soleil, il faut des taches. Je suis la tache dont ils ont besoin....... Le Graal est un fer rouge, et on ne prend pas un fer rouge dans la main nue... ...(Un temps puis, avec un abattement
triste). Je suis le gant. Tu sais ce qu'il m'en coûte....

KUNDRY- Je le sais. Mais cède ton rang, et tu seras guérie. Tu caches ton trésor comme un avare. Les bienfaits du Graal sont pour tous.

AMFORTAS- Je cache ce qui est fait pour être caché : le Graal ! J'enterre ce qui est fait pour être enterré : le Graal ! Ce que tu appelle un bienfait, je l'appelle malédiction. Malédiction un vin trop fourt, qui coupe les têtes - un air trop pur, qui fait éclater les poumons....... La terre a reçu un don qui lui pèse.... Un hôte qui n'a de place dans aucune maison.... JE LE LOGE... JE LE CACHE.... je m'y brûle les mains et le coeur. Les choses sont dans l'ordre. Kundry ! Le Graal s'est voilé : la terre respire. Ne laissons pas éclater le feu qui dort. Les pauvres hommes s'y brûleraient.

KUNDRY - Ainsi tu comptes séquestrer le Graal !

AMFORTAS - J'ai fait de Montsalvage un château inaccessible. J'ai cherché la forêt la plus obscure...... Le Graal est là  -- quelque part .... On le sait.... La Bretagne en est possédée. Les vieux en parlent à la veillée -- les poètes en tirent merveille -- les meilleurs à la cour d'Artus, s'en enivrent jusqu'à la folie. Le Graal est devenu le rêve du monde. Je ne veux pas en faire l'exterminateur. Le réveil serait dur.

KUNDRY : Comment le sais-tu ?

AMFORTAS : A ceci (il montre son flanc). A la langue que la pureté parle aux hommes quand elle règne.... ... La souffrance.... La mort.


enluminure_005

30 juin 2007

Baby-sitting

j'ai fait du babysitting avec ma petite voisine ambre
et j'ai tenté de lui apprendre les rudiments du dadaïsme,
je suis très surpris du résultat !  voici son oeuvre :
bunker238

En avant pour de nouvelles aventures !


28 juin 2007

Nuit blanche toutes nuits à partir d'aujourd'hui

Je voulais parler du théâtre, je savais que je parlerai d'abord de cinéma
mais ni l'un ni l'autre ce petit matin là, nous sommes jeudi l'aube !

J'ai fébrilement fait mon premier pochoir et je suis partagé entre le frisson du voleur
de grands chemins qui échappe de justesse à la maréchaussé
et l'orgasme absolu d'un petit garçon accomplissant un fantasme désiré tant d'années !

Cela m'a pris des heures à découper (!!),
tout avait l'air si façile ! le papier si souple et luisant
mais finalement l'entaille demande bien de la patience, minutieusement chaque lettre !
et moi qui me voyais écrire des romans !
DSCN6966

Le pochoir accompli, comprendre que la bombe a un bouchon de caoutchouc (mmm...)
AVANT de mettre le caps (l'embout).

J'ai cette bombe dans les mains, explosion à retardement, aujourd'hui ce ne sera pas très glorieux
mais quand même c'est mon début !

AHAH

DSCN6967


AHAHAH à moi la rue Danton !
Damned : des quidams !
A CINQ HEURES DU MATIN ?

Ils disparaissent,
le premier pochoir est flou je l'ai posé à la barbare,
plus loin je prends le temps de le coller au sol, de le laisser respirer
et même de flaner, de faire un tour de bloc le temps que ça sèche : la bombe
est dans un sac isotherme (oui, c'est tout ce que j'avais), je ne crains rien !

Et pourtant, sursaut au premier bruit : sirène au loin
gaffe que je me prenne pas les milliers d'euro d'amende le PREMIER jour des vacances.


Et puis, la rue est plus jolie comme ça

Hasard Objectif...
Objectif hasardeux ...
un glyphe N Aleph sera-t-elle ma signature désormais ?

Je fais un pacte avec le sol, les murs
il n'ont jamais été pour moi que les surfaces sur lesquelles on glissait
ils deviennent malléables, attirant, providentiels : des spots apparaissent
des endroits où j'aimerai figurer

après la semaine à la friche, il devenait évident que l'art se devait à la rue

il faudra avoir la patience des poèmes
tailler les lettres lentement
très lentement
(ou trouver un cutter moins branlant !)

essayer pleins de méthodes : expérimenter !

exaltation du nouveau né dans un art !

mon pochoir est modeste mais il est posé à l'orée d'une maison abandonné, surmonté d'un vaste arbre à papillon

marquer des mots,
appeler la rencontre.

Je vais me coucher, il est six heures, ce soir chez Bruge,
une belle journée qui commence.

DSCN6973


Fier de rentrer dans le monde de Pierrot, d'Epsilon, de Némo.

passant, arrête un instant ici ton chemin
d'autres fleuriront.

j'ai de l'or plein
les doigts
plein les mots

Manon disait : Midas !

je vais dormir, dorer, rêver...

27 juin 2007

EXCROISSANCES


EXCROISSANCES
Vidéo envoyée par norkhat
preview du tourné-monté qui tue : EXCROISSANCES UN
23 juin 2007

Film

A LA DERNIERE SOIRÉE DE LA NÉBULEUSE
DES FOUS
TOURNÈRENT
UN FILM DE ZOMBIES
INTITULÉ

"EXCROISSANCES"

funny_pictures_zombie_survival_kit_1cs

JE DEMANDE PARDON À MA FAMILLE ET À MES VOISINS POUR
LES BRUITS DE ZOMBIES
DANS LE PARKING
DANS TOUS LES ESCALIERS
ET SUR LA TERRASSE
POUR LE "FINAL DE LA MORT"

réplique culte : à part le coeur qui s'est arrêté de battre
rien ne prouve qu'il est mort !

bientot : les photos !

18 juin 2007

Normal

comme on dit dans Tintin : CARAMBA !
ENCORE RATÉ !

tintin_caramba
et oui... je suis sous-admissible à Normal Lyon pour la seconde fois : la prépa c'est fini pour moi !
mais c'est peu dire que de rappeler combien les trois dernières années furent fructueuses :
j'ai beaucoup appris.

Malgré un instant de dépit, j'énonce : je suis à Paris, encore, en vie, amoureux comme un fou, aimé de retour, riche de nombreux projets, accompagné par des gens extraordinaires : alors : VIVE LA VIE !

et hop en bonus une planche de tintin, hergé est un véritable génie de composition graphique, Moebius le kiff à donf...

TINTIN_04_100

16 juin 2007

La mort d'Artaud

je regarde avec attention la série des portraits " un siècle d'écrivain" que l'on trouve sur dailymotion,
(lovecraft, garcia lorca, prévert, céline, artaud...)
une pitoyable tentative de transfert sur mon ipod tue l'image et épargne le son
alors j'écoute dans la rue, en regardant les choses du monde les paroles de ce documentaire
sur Artaud
le momo

cet homme dans l'étau du temps,
et ses mots, sa maladie, sa graphie qui me tuent.

"je ne sens la vie qu'avec un retard perpétuel qui me la rend virtuelle..."
"incpable d'atteindre ma pensée"

le voyage en Irlande : "tout va bien" (tout est souligné trois fois...)

Nietzsche disait : "je ne pourrai jamais croire qu'à un dieu qui sache DanSER"

" la poésie nous donne le regret de choses qui n'existent pas..."

"dieu est par nature un être bizarre"

les cahiers...406 cahiers d'écoliers recouverts griffonés asphyxiés torturés pendant les quatre dernières années

ESSAIS D'INCARNATION
l'ombilic des limbes
pour en finir avec le jugement de dieu
"pour exister, il suffit de se laisser aller à être
mais pour vivre..."

sur la première page de son dernier cahier : LA MAGIE EXISTE
quelquepart
une date : 4 MARS 1948
un rendez vous ?
ce sera la date de son suicide

ses derniers mots :
etc
etc...

autrement dit,
à suivre...


DANS MES ÉCOUTEURS ARTAUD MEURT ARTAUD EST MORT
ET JE NE SAIS POURQUOI SOUS UN CIEL QUI NE SAIT PAS
JE SUIS LONGTEMPS SUBMERGÉ PAR LES LARMES
au milieu des personnes qui vaquent vague et sourient
ALLEZ SAVOIR POURQUOI
L'HISTOIRE DES VIES
NOUS DÉVISAGE
et Julie qui s'hypnotisait de son mal
Artaud l'interrompu
fondation foudroyée
ARTAUD j'ai vu SON visAGE POCHÉ IL y a QUELQUES jours
à la Friche
JUlie m'apprenait la P.A.O

émotion des FAITS GLISSADES
effets mers
effets
        fées
dans le IXème arrondissement les nourrissons abreuvent de leurs cris des vieillards sourds d'avance.




16 juin 2007

à la Friche

Ces derniers jours ont été passés à la Friche dans l’après-midi à défricher des rêves
du côté de Belleville, it brings back memories of childhood : comme de juste à mon
premier passage je retrouve une jeune fille une Lola de St-Merri (mon école primaire, perchée en face de Beaubourg) perdue de vue depuis bien 10 ans !
Ce n’est pas la première, ni la dernière j’espère, qu’on perce  à jour sous ses longs cheveux et sa dégaine le petit garçon aux lunettes à montures bleues que j’étais.
Etranges rencontres au coins des rues, parfois bouleversantes, reprise de conversations interrompues par les comètes de la vie, joie de voir combien mes amis ont parfois poussé .
Oscar, Clément, Nadia, et moi qui pose encore et toujours la question de leurs destinées
à l'heure passé, on apprenait à lire, à écrire,
à rire...
à regarder...

Mais à ce jeu des retrouvailles, je suis toujours démasqué le premier : « Noam ! » à l’impromptu…

« Ce sont nos visages… »

Que dois-je en penser ?
J’espère avoir gardé mon sourire d’enfance…

Qu'est-ce qui m'amène à la Friche ?
Sur l’appel de Manon L. j’ai d’abord participé d’un collage, pour l’expo MAI FLEURY 2007 (ici le comment du pourquoi),

DSC03348
(pochoir du roi midas)

j’y ai retrouvé Carla, qui nous avait accueilli en un lointain 11 septembre 2006 (remember Salvador Allende) pour une extatique Nuit de l’Erreur, ma première nuit de collage affichage détournement de vitrine et errorisme international à Paris !
    Je sais que je parle à tort et à travers, mais après avoir proposé de faire le catalogue de l’expo, qui manquait cruellement la veille du vernissage, j’ai vraiment voulu m’impliquer dans le projet, et de 17h à 23h nous travaillâmes d’arrache pied avec Manon et Carla pour tout boucler : un travail de mise en page speed mais motivé et motivant,
sur le chemin du retour presque épuisé par l’attention soutenue et la brûlure des lentilles : mais heureux comme jamais d’avoir fait ce travail-ci.
Si travailler c’est pour moi l’occasion manipuler des textes et des images alors c’est un labeur bon qui me remplit de bonheur : travailler à plusieurs c’est aussi une complicité inespérée, émulation et excitation : se battre avec le temps pour finir avant l’heure où l’on plie bagage !
    A pas d’heure d’ailleurs, intervention inespérée d’une correctrice de son métier qui d’un œil aiguisé pointe nos fautes de langues, peaufine le document, la mise en commun des talents, pour une cause qui me semble juste, et suscitant une réunion de beaux esprits et de belles choses qui sont le visage urbain de l’art.


La Friche… j’y reviendrais : adrédaline-run, sang jeune…
Frichez nous la paix : let us dream / live !

Des gens hâlés par la vie des rues racontent le pochoir : voir en l’image ses ombres et ses creux, découper pour dessiner,
poser l’image
poser, pocher : proposée une image dénuée d’ombre
comme si dans le monde des images tout se jouait de ce négatif
à inversé, à triturer
cette image antérieure
à celle qui se dépose dans l’œil.

j'écoute..
j'apprends

Mon salaire : deux bombes !
à faire exploser tout l’été : une noire, une dorée
pour mes premiers pochoirs…je devine une pieuvre, mais qui sait !

Plus haut dans la rue de belleville qui décidemment ramène à la surface nombre réminiscences
(jeux d'enfant, je suis déjà venu ici...)
une cantine vend du Steam-Bread fourré aux haricots rouges (sucré) ou aux boulettes de porc (salé)
souvenirs de Pékin, du soleil qui se lève sur Tien-an-Men, quartiers des arts, folle aventure...

manon_persevare_diabolicum_1
ce collage de manon fait la couv' dudit catalogue qui a ma plus grande joie
plaît à tout le monde et circule de mains en mains,
sa vente est plus accessible que les oeuvres de maîtres
et comme c'est une expo de soutien,
tout kopeck est bon à prendre,
i feel useful&helpful
what else can i ask ?

9 juin 2007

Aujourd'hui en image...


collages141

Ce collage part en exposition de soutien  à quelques personnes enfermées pour avoir manifesté le mauvais jour contre la mauvaise personne ...



collagesmona144
Ce collage magnifique a été réalisé au Bunker par ma soeur Mona
d'après le poème de Lionel Ray que m'avait offert Julie


Une__toile
Ces mots, issus du toit du Sunset Boulevard sont destinées à l'amour de ma vie
"le soleil couchant est un lieux hors d'atteinte..."
une étoile, la même : le même toi.
 

Trois_Chevaux_Aigus

Cette calligraphie d'Eluard faite à la Cugnassariée
signifiait une pause dans les arabesques vertigineuses à tracer !

8 juin 2007

cut&paste

Deceit
Quelques Collages...
collages

7 juin 2007

A friend asked me for a Sea Song...

SEA-SAW

The Sea of Sighs / lies beyond all sight
There, on the breeze in disguise  motion clouds vaporize emotions.

See the time / Seize all Minds
On the Maelstrom's Momentum

Still, my friend, the water of your Heart
or Fauna or Flora -two mystical mermaids-
will drown the soul in Love 'n drag you to
the end.

This is a sea of Lunar Laws that multiplie the Heads
Beware an Octopus of Visions !
Merging with HORIZONS
the colorful fictions of the Ocean's bed.

Vast & Vivified Suns shine underwater
Praisin' the greenest day of the greenest hour.

All that journey here request this Valid Void :
reflections of saphyr,
everlasting promises // of the bluish Lie.

A vague wave of the hand
to the Land...
They draw their dreams & they dive.

This is the Sea of Sighs, out of sight
and out of size..
.

7 juin 2007

Dream...

Je m'éveille à grands cris : "AU VOLEUR ! AU VOLEUR !"
Ce n'est pas moi : il me semble que l'on crie dans ma rue, j'ouvre les stores : au loin on s'enfuie, la rue est calme.

J'acquiesce en silence : à moi aussi on m'a volé mon rêve.
Mais nul besoin de m'habiller, tenter de jouer aux grands Vengeurs.

J'opte pour la léthargie. Ce rêve. Comment commencait-il ?

Vastes arcades d'une cité sur pilotis, dès qu'il y a un espace de mur suffisant y sont projetés des films en tous genres
et je veux dires tous les genres. Les gens déambulent sans les voir. Un phénomène de Réalité Augmenté ?
J'ai la conviction d'avoir payé pour cela : les murs animés ne sont qu'un des nombreux services de la ville.

C'est le futur. C'est ma faute. Quelquechose c'est produit, un grand cataclysme, mais je n'en sais pas plus pour le moment.
Interessant : je voulais accelerer le pas et voila que je décolle de quelque centimètres et que je fonce à toute allure sur une dizaine de mètres. On appelle ça "glisser".

Avec un peu de maîtrise je pourrais tout aussi bien voler ou disparaître, promet un prospectus, puis un grand sac en carton (un peu comme les sac à bouffe pour chat) : il est barriolé de design Enfantin : MAITRISEZ VOS POUVOIRS ! MANGEZ ..

(je ne me rappelle plus du nom) .

C'est une grande fête, j'écoute la conversation d'un père, de son fils et de quelques voisins : parfaitement, la dernière météorite n'avait rien de commune avec les autres : le grand coup de grâce, les trois quarts des cités rasées. L'humanité riche sur les ruines. Quand je pense que les gens d'Avant n'avaient pas remarqué les pouvoirs révélateurs des Saphirs importés de la planète Mars !

Une grande montagne s'est érigée en plein Venise, c'est là bas que je me rends, dans la cité d'un carnaval silencieux permanent, bien sûr, tout le monde porte son masque : en quelques minutes je bafoue les usages les plus élémentaires et au milieu des masques furieux je demande très narquoisement comment l'on devient ici Roi.

Le Roi est une personnage hirsute et sans masque il me défie à la montagne.

Je suis presque mort, je ne me rappelle plus très bien les règles du jeu, des amis d'autrefois apparaissent, essayent de me rappeler comment l'on fait, ce Biplan qui tournoie autour de la montange va bientot m'achever, il faut tirer dans l'espace plusieurs dizaines de mètres au-delà de l'endroit qu'il soit. Rappelle toi.

Le biplan explose.

Tout ce spectacle, toute cette histoire je la visionne en même temps que je la vis.

Le mariage et la reine : elle s'impatiente pendant que je me livre conscenscieusement à des rituels anciens,
couper une longue mèche des cheveux de la personne, la tresser, la passer très doucement, très lentement contre mes lèvres.

A quoi songaeis-je ? Retourner dans le passé ?
Je raconte très fidèlement ce rêve, je n'ajoute jamais rien, je cherche juste les mots appropriés pour des réalités souvent luxuriantes.
Cette personne que je devais tuer dans le rêve précédent, cet échec. Je suis sûr que tout cela a provoqué la situation présente.
(dans le rêve je ressens une sourde culpabilité, mêlé d'un sans-gêne, et d'un cynisme affreux à l'égard de personnes d'une temporalité dont je me sens exclu.)

Au voleur : on m'a volé mon dénouement. Une partie de moi même,  est resté dans la chambre de la reine...
elle était belle, mais il désirait autre chose de ce palais, de ce royaume, de cette Venise.

1 juin 2007

Rêve de la nuit

Topographie : le Bunker existe mais sans l'immeuble autour.
Entouré de maisons méditerranéennes.

Par la fenêtre j'entrevois un givre étincelant qui a recouvert tout.
Dans la cours de l'autre côté, l'Eté brille.

Par ce phénomène, feu et froid, mes cheveux enspiralés comme des anglaises
se déroulent doucement en libérant les minuscules bulles d'air qu'elles tenaient enserrées.

Mes cheveux ondulent très distinctement vers le haut, tout est pointillé par l'air.

personne ne remarque rien.

Le rêve s'assombrit : I'm here to kill someone,
to prevent something from happening.

Mais je ne sais plus qui je dois tuer,
has my memory been removed ?

je cherche fièvreusement dans mes carnets,  (comme celui ou je recopie aujourd'hui mon rêve) dans des cassettes.

Impossible de trouver, j'ai de vagues flash de visages soudain distordues sous l'effet d'une force maléfique
et insoupçonnable...

Evacuation d'un bâtiment par des souterrains aquatiques...

Reveil.

31 mai 2007

No News, Good News ?

il est difficile de garder le rythme des posts,
je me suis pourtant promis de le faire,

le début de révision des oraux, l'exposé à faire pour demain (il est minuit)
devrait m'en décourager : c'est l'heure de commencer !

tout d'abord une petite histoire :


C'est l'histoire d'un type
    à mi-chemin entre la manie   
                                                    et la mort

(il demande toujours "Encore")

            de la soupe
            des coups
            l'amour
"Encore" du jour
                la fraîcheur
               la chaleur

Mille facettes insatisfaites
crient en lui
contre toute fin
Milles factions discordent en lui distordent
que n'a-t-il pressuré ?


être Insatisfait : je l'ai retrouvé

un jour à l'agonie

pour avoir voulu

manger la nuit

encore :
                    du vin !
                    du vide !

                    la vie...

Il était mort

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