à la Friche
Ces derniers jours ont été passés à la Friche dans l’après-midi à défricher des rêves
du côté de Belleville, it brings back memories of childhood : comme de juste à mon
premier passage je retrouve une jeune fille une Lola de St-Merri (mon école primaire, perchée en face de Beaubourg) perdue de vue depuis bien 10 ans !
Ce n’est pas la première, ni la dernière j’espère, qu’on perce à jour sous ses longs cheveux et sa dégaine le petit garçon aux lunettes à montures bleues que j’étais.
Etranges rencontres au coins des rues, parfois bouleversantes, reprise de conversations interrompues par les comètes de la vie, joie de voir combien mes amis ont parfois poussé .
Oscar, Clément, Nadia, et moi qui pose encore et toujours la question de leurs destinées
à l'heure passé, on apprenait à lire, à écrire,
à rire...
à regarder...
Mais à ce jeu des retrouvailles, je suis toujours démasqué le premier : « Noam ! » à l’impromptu…
« Ce sont nos visages… »
Que dois-je en penser ?
J’espère avoir gardé mon sourire d’enfance…
Qu'est-ce qui m'amène à la Friche ?
Sur l’appel de Manon L. j’ai d’abord participé d’un collage, pour l’expo MAI FLEURY 2007 (ici le comment du pourquoi),
j’y ai retrouvé Carla, qui nous avait accueilli en un lointain 11 septembre 2006 (remember Salvador Allende) pour une extatique Nuit de l’Erreur, ma première nuit de collage affichage détournement de vitrine et errorisme international à Paris !
Je sais que je parle à tort et à travers, mais après avoir proposé de faire le catalogue de l’expo, qui manquait cruellement la veille du vernissage, j’ai vraiment voulu m’impliquer dans le projet, et de 17h à 23h nous travaillâmes d’arrache pied avec Manon et Carla pour tout boucler : un travail de mise en page speed mais motivé et motivant,
sur le chemin du retour presque épuisé par l’attention soutenue et la brûlure des lentilles : mais heureux comme jamais d’avoir fait ce travail-ci.
Si travailler c’est pour moi l’occasion manipuler des textes et des images alors c’est un labeur bon qui me remplit de bonheur : travailler à plusieurs c’est aussi une complicité inespérée, émulation et excitation : se battre avec le temps pour finir avant l’heure où l’on plie bagage !
A pas d’heure d’ailleurs, intervention inespérée d’une correctrice de son métier qui d’un œil aiguisé pointe nos fautes de langues, peaufine le document, la mise en commun des talents, pour une cause qui me semble juste, et suscitant une réunion de beaux esprits et de belles choses qui sont le visage urbain de l’art.
La Friche… j’y reviendrais : adrédaline-run, sang jeune…
Frichez nous la paix : let us dream / live !
Des gens hâlés par la vie des rues racontent le pochoir : voir en l’image ses ombres et ses creux, découper pour dessiner,
poser l’image
poser, pocher : proposée une image dénuée d’ombre
comme si dans le monde des images tout se jouait de ce négatif
à inversé, à triturer
cette image antérieure
à celle qui se dépose dans l’œil.
j'écoute..
j'apprends
Mon salaire : deux bombes !
à faire exploser tout l’été : une noire, une dorée
pour mes premiers pochoirs…je devine une pieuvre, mais qui sait !
Plus haut dans la rue de belleville qui décidemment ramène à la surface nombre réminiscences
(jeux d'enfant, je suis déjà venu ici...)
une cantine vend du Steam-Bread fourré aux haricots rouges (sucré) ou aux boulettes de porc (salé)
souvenirs de Pékin, du soleil qui se lève sur Tien-an-Men, quartiers des arts, folle aventure...
ce collage de manon fait la couv' dudit catalogue qui a ma plus grande joie
plaît à tout le monde et circule de mains en mains,
sa vente est plus accessible que les oeuvres de maîtres
et comme c'est une expo de soutien,
tout kopeck est bon à prendre,
i feel useful&helpful
what else can i ask ?