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I WOKE UP WITH A SEED BY MY SIDE
Bientôt sur vos ECRANS
un blog collectif de la Nébuleuse avec des podcasts, des vlodcasts, des essais, des photos, des poèmes
des critiques d'expos, de cinéma, des rendez vous, tout tout tout. Et même le patron de la culture générale
le bien-aimé Général Kultur et tous ses petits amis.
Restez branchés !
La soirée de la Rétrogarde à l'AREA est à garder dans les mémoires
du slam, du théâtre et du bon,
la danse de déesse d'Helena soutenu par la voix sans faille de Pauline
Jean-Baptiste "Je suis Phebus !" Tur, les courts-métrages de Veronica
vraiment c'était un bonheur
C'était aussi la première fois que j'exposais vraiment des calligraphies, ce qui m'a poussé à présenter un dossier au festival ICI ET DEMAIN
c'est du sérieux !
Et puis...
et puis...
il a commencé à neiger sur Paris
à Minuit
des flocons grands comme la main
la tête renversée à l'arrière du taxi je regarde par la fenêtre le cieil et cette pluie de rêve dont on ne peut deviner l'origine
la neige survient
quelquepart
au dessus.
Les arbres sur les Champs scintillent comme la forêt de diamant d'un conte, parcourue d'étincelles
et puis place à l'espace
alors on discerne la tempête immense
l'air dense
Il neige enfin sur Paris
à la fin d'une nuit de folie.
Pictures from my dreams and visions that I find in the City.
I wonder...
What's in a tree ?
Le Bunker, comme un chambre d'écho, une caisse de résonance.
Un caisson de plongée dans les profondeurs de la nuit.
Une histoire de fresques.
Des soirées en plusieurs tableaux. Celle de la nuit dernière par exemple
la première fournée de châtaigne
la première fresque
la danse orientale emportée par K.
(je dépose une bougie et son cercle de lumière au milieu des danseuses)
la Tarentelle italienne d'A.
la seconde fresque
le tournage du court métrage de V. dans le débarras avec une tête de mannequin
la deuxième fournée de châtaigne, inespérée
Ghost in the Shell - en japonais
Le massage à quatre mains de la jeune inconnue
Live at Pompeii - The Pink Floyd - Le volcan des sixties.
La jam session dans le bunker haut - Alex à la grosse caisse
Haro sur la crème de marron
Transsubstantiation du jus de banane.
Période de Sommeil.
Croissants de lune
Jam session du matin
Il neige
Comics et Nine Inches Nails pour les survivants,
repas aux chandelles.
Le bunker respire de l'encens. Je crois qu'il dort quand nous ne sommes pas là.
House of Leaves : les espaces à géométrie variable, le bunker s'aggrandit-il sous la pression des cercles de peinture et de musique ?
Qu'en est-il de son double maléfique, que je vois parfois en rêve et qui s'inscrit dans un reflet parfait du bunker-haut (tenture rouge, lampe etc...) dans la baie vitrée de l'entrée.
La terrasse où sont les étoiles de l'été, la pluie d'automne, les morsures de l'hiver...
Les en-têtes que j'ai retrouvé griffoné sur un bout de papier :
BUNKERFEST
AU BUNKER DE LA PREMIÈRE RAFALE
RETURN TO GLASS BUNKER
BUNKER / AUTOMNE / COULEUR
(FALL OVER) THE BUNKER
A MIDSUMMER BUNKER'S NIGHT
Et toujours, le lendemain, à la croisée des chemins, au pied de L'ARBRE DES POSSIBLES
"where do we go from here ?"
Je vis dans l'après-transe....
On retombe si facilement dans la léthargie à l'approche de l'hiver. But not this time.
Ces temps-ci, les répétitions de théâtre pour la Rétro-Garde prennent un tour mystique pour le moins
Issy, au Bunker, chez Véronica chez Jean Le Baptiste
Mystique mais sans les mots justement, sans les discours abscons les recours, sans idées, sans idéaux : silence avant...
Juste le sens du corps humains.
"Ne jouez pas", cela ne veut pas dire ne faites pas du théâtre.
Qu'est-ce qu'un improvisation ?
Qu'est-ce qu'une improvisation ?
Au sortir de ces échauffements, des ces déplacements où le corps est attirés au sol pour un sommeil fictif, pour se réveiller dans une autre histoire, dans une forêt, dans la brume d'un cimetière qui se dévoile.
Au sortir de ces tours de magies de l'esprit, les murs reculent, le sol s'efface : oui l'on convoque les textures du sable brûlant, l'odeur acre de l'incendie.
Un autre monde qui se déploie dans l'air
Oui la joie, oui le deuil, oui l'agonie.
Oui le dialogue avec un autre qui n'est plus cet ami,
et ces mains...
Un vers d'Appolinaire me revient
"Non je ne me sens plus là
Moi-même
Je suis le quinze de la
Onzième"
Le souvenir de ces improvisations à l'étrange qualités des souvenirs de rêves.
"La nuit... tu improviseras la vie", est-ce donc cela le secret ?
Rien n'est réel, et rien n'est plus réel : le coeur qui bat à tout rompre. Le sang dans les joues,
le goût du sang dans la bouche.
Les coups, le cri.
On dit "le théâtre" et on ne comprend pas ce qu'on dit.
C'est jours-ci sont passés dans l'âtre d'un brasier, le palais ou la cours des miracles, miroir des vérités.
On dit le théâtre et on ne l'entend plus.
Texte, paroles, sons, mot pour mot.
Bien sûr que tout est possession, que c'est un art de nécromant, à ressuciter les morts : ce n'est pas tant que j'ai lu mon Shakespeare madame la juge, c'est que j'en ai un peu en moi, comme un junkie son héroïne, comme un amant la maladie de sa coquine.
(Ecoute. - j'écoute... -Il y a un monstre. - Il y a un monstre...
j'écoute en marchant et je répète les mots d'une amie, comme un cordage qui passerait d'elle à moi, le texte ou le poème passe par la voix : mot par mot, noeud par noeud je tire ça à moi, je répète les mots et par ma bouche je les goûte : qui parle par ma voix ?)
De la pages au flot sanguin, cash, o mes amis junkies.
Et quel tintement de synapse : le vers équivoque et qui vit.
Ces significations qui vivent en nous, qui nous dépassent, qui nous survivront : nous marchons dans leur sillage
mais eux, ils vivent en nous : j'emmène ces vers partout,
avec moi ils verront du pays,
et certains vers d'Appollinaire, depuis que je les ai appris,
j'en suis certain
profitent bien du voyage.
Takin' everyone for a ride : et ces gens qui ont une bibliothèque poussiéreuse dans la tête
quand il suffit d'avoir un seul livre ouvert, vous savez... celui des Sables...
l'Aleph qui me hante et m'accompagne.
O, quelconque lettre soit ma compagne.
Je parle aujourd'hui de la transe d'avant-hier
et je vous vois venir,
pas de place pour les champignons : je parle de chant, de danse et d'action.
Et mes amis à vrai dire ce cerveau n'avait besoin que du prétexte d'un rythme incendiaire pour brûler brûler vraiment tout entier et DEVENIR.
Il y a des danses de séduction, des danses intimes et secrètes
des danses d'oubli de soi mais je ne parle pas de ces rêves de rave : quatre cachet, une acide Queen, le coeur collectif de la foule etc...
Je parle de ces danses sacrés, des danses de transes qui m'étaient inconnues
je parle d'un autre sens qui n'est pas un art de teknival parce que je doute
que les séductions ordinaires qui sont pour certains le seul frisson solide puissent s'effectuer
au milieu des cris.
A. Le cri.
O.
Ar le plus terrible des cris. Le cri n'en finit pas.
Comment en dire un seul mot
de cette transe imprévue, de ce réveil traumatique.
Je bourdonne en saccade j'ullule et je spirale : le monde autour de cette vrille défile
mais la danse rattrape et dépasse le tournoiement et me dépasse moi
quelquechose monte dans ce bourdonnement : la nausée qui se déchire en migraine
A ! cette bille de flipper de plomb fondu confondu expulsé & catapultée 300 000 fois par kilomètre et par seconde
A ! la bombe hurlante et détonnant mille fois par seconde
les fontanelles vous savez ces lignes qui semblent au crâne griffonnées : les fontanelles FENDILLENT ET CRAQUENT
tout est concentré
sur un point impossible
entre le front et les yeux,
il n'y a pas de point
cette douleur
n'existe
nulle part.
Ainsi j'ai senti...ainsi je raconte...
Cette migraine qui me suivait depuis quelque jours, qui jouait du pique et de la fleur, et qui se révélait en pleine lumière,
cette douleur lancinante qui daignait paraître en son ampleur
Je suis tombé à terre,
j'ai hurlé de tous mes poumons,
j'ai absolument hurlé
quand on hurle on ne se pose pas trop la question du qu'en dira-t-on.
Mais tentez seulement de hurler,
dans votre chambre : et vos voisins ?
dans la rue : et les passants ?
dans la forêt : et si quelqu'un ?
qu'en pensera-t-on ?
Hurlez hurlez vous le verrez bien le bailllon
vous la sentirez bien la prison intérieure
on versera dans votre sang quelque paroles
emmorphinantes.
on serait bien capable de vous enfermez pour votre bon bien
si jamais vous surmontiez votre aimable surmoi.
Je suis tombé à terre, tombé, je ne dis pas, je n'écris pas chuté. A plat ventre, comme on mord la poussière comme on palpe le sol de ses doigts redevenus animaux, doigts de mouche ou de gecko. J'ai hurlé
sans faire semblant
pour la première fois
(was I born then and there ?)
j'aimerais dire la douleur insoutenable de la migraine
je l'ai soutenu
non
elle m'a soutenu
et ces voix en moi qui discutent de la marche à suivre,
si tout de même il ne faudrait pas chercher de l'aide
et pourquoi personne ne me vient en aide, me couper la tête au moins, me donner un glaçon je ne sais pas,
les autres ont d'autres problèmes
ils ont des problèmes d'autres
cette fois c'est entre moi et moi
la douleur, la douleur hurle son nom : elle hurle douleur impossible de ne pas la reconnaître
pourtant le masque tombe
ce n'est pas un muscle un os fracturé je ne sais quelle dissection de l'être ce n'est pas un cancer ce n'est pas un cachet
je n'ai pris de trop qu'une trop grande gorgée d'air, un saut suspendu dans l'air, un pas de trop
ai-je simplement arrêté de m'en faire, moi qui suis si peu familier à toute forme d'introspection
un verrou à cédé comment pouvais-je pressentir cette véritable marée derrière
je parle, il faut bien que j'en parle
puisque les choses ont changé
ah, ce que l'homme aime dire AVANT et APRÈS !
je ne peux pas ici, et j'aimerai bien, écrire sur plusieurs tableaux à la fois
parce que c'était DIX fois la pensée simultanée
c'était multiplié : qu'est-ce qui et qui s'y dédoublait ?
La douleur criait son nom, et la sensation murmurait : si tu résistes tu vas t'écorcher.
O oui, et crois moi de cette écorchure on ne se remet pas
ta tête après tout pourrait véritablement exploser
la douleur pourtant petit noam ne t'es pas étrangère
non plus que le plaisir
mais tu ne sais rien de la nature des sensations
et ce masque qui craquèle qui se constelle et qui tombe, lentement
ce qui s'appelle douleur, ce qui s'abroge le droit et la couleur de la douleur c'est la PEUR PANIQUE d'une sensation illimité :
PANIQUE d'un incendie gigantesque sans flamme aucune d'un tourbillon d'odeur sans qu'aucun encens soit consumé
D'UN SENS SANS STIMULI.
Embrasse-le...
(do not fear it for fuck's sake ! Embrace it !)
Embrasse-le...
et je l'ai embrassé.
(That's the part where your favourite rock song PEAKS while you were plunged in the depth of hell, ain'it ?)
Et la sensation, et la douleur, et la couleur et tout ce que je contenais :
comme je voudrais ne plus nommer, nomenclaturer, raturer
c'est notre, c'est mien : le nom transparaît...
Théologie crépitantes comme des tonnerres du monde ancien : est-ce l'océan père et mère
d'où les objets du monde empruntent les goutelletes qu'elles nous impriment en sensations
(There had to be a POOL for the object of the world to BORROW from us the driplet of needle cold water they feed us back and that we call sensation )
Cette mer est intérieure
En moi ça valse : on déteste ce mot CONVULSION
mais les brides qui sanglaient mon corps ont lâché net
et je danse sans lâcheté sur cet océan primordiale
et prime au diable ! et puis je ne bouge plus
je suis un souffle dans sa pureté
la tête
la tête contre le sol
à des milliers d'années lumière y-a-t-il encore seulement un metteur en scène.
le massage, la calligraphie je ne sais plus par quoi commencer toutes ces choses qui me travaillent
où mon être est
car je ne sais ni danser ni chanter ni dessiner
toutes ces flèches et ces diagrammes et ces mouvement ces vecteurs
la plume sur la feuille, la main sur la chair, la force sur un constant.
j'entrevois si clairement le langage d'énergie et de forme
Faire naître le mouvement et la forme où le blanc demeurait
masser en mouvement et faire naître des formes sur un corps qui renaît
au bout de mes doigts crispés sur le planchers, mes doigts de lézards, mes doigts de mouche, mais doigts de singe chercheur de signes,
je palpe le plancher avec la force d'un gisantt
j'ai trop gyré, j'ai trop tourné, entièrement chaviré spiralé mon esprit à bout de force va jusqu'au bout
de l'intensité
un galet précipité à la vitesse de la pensée sur cet océan intérieur : EXPLOSE EN RICOCHET EXPOSE EN RICOCHET SE POSE
"comme un papillon de mai"
vision.
hors de mes oreilles
l'énergie qui écoule comme une procession d'insectes pacifique en onde en spirale
nuages d'insectes graciles et géométrique je vous vois mes fourmis ailées mes fractales
fracassantes
vision.
doesn't sound right now : MAIS PAR LE MOT !
non ! les yeux et les oreilles ne font pas que prendre au monde
essayez de respirer sans prendre et sans donner
par la bouche le souffle : tentez de le retenir tentez de vivre sans cette polarité ! I dare you, I double dare you !
Nous somme fait de ce va et vient, si délicieux, si doux
par les yeux par les oneilles et par le nez je sens le va et vient de cette marée
ces yeux, ces doigts, ces oreilles, que l'on peut ouvrir, fermer ou tourner vers soi-même
VISIONS bien sûr les racines de toutes choses j'entrevois au bout de mes doigts les racines
...bien sûr l'Yggdrasil...
je n'allais pas voir Mickey non plus, vous croyez quoi !
(Alan Moore makes a little more sense now, o sweet Promethea.)
VISIONS :
j'ai eu des visions déjà, aux moments fatidiques et merveilleux des mystères de l'amour, en l'instant gaîné d'or.
dans des maisons désertes j'ai eu des frissons de lumières et le spectre des personnes passée
sous influence j'ai caresséedes synesthésie et sous certaines pluies j'ai littéralement nagés dans des océans de souvenirs
dans le lointain, un orage de chaleur m'a écrit un poème
VIE : j'ai plongé, j'ai volé, j'essaye de tout mon coeur de vivre sans heurter
V : mais j'ai été heurté
par moi même
de plein fouet
(I had a number of visions)
jamais
je n'ai jamais rien vu
senti rien
d'aussi éprouvant.
je n'ai rien dit
de ce que j'ai vu
je n'ai rien dit
de ce que j'ai ressenti
et qui bat en moi
comme un coeur bat
je ne peux pas
graduer
cette beauté
cet mer est intérieure
et le confort de mon lit
et la chaleur de mon amour
et le bonheur de la vie
n'en sont pas changés
mais au fond de moi j'ai
la fraction d'un bribe d'un fragment esquissé
j'ai compris
j'écoute...
J'aime
et
c'est un autre jour.
Bien sûr qu'il y a des révélations,
la mienne est-elle celle du langage
je constate toujours avec tristesse à quel point nous sommes aveugles et muets
et je trouve que c'est bien dommage !
je le pensais déjà à travers le massage
il y a là un langage immense
le toucher
un langage, une poésie possible
et je croise des gens qui n'ont que deux mots de vocabulaire tactile
frapper baiser,
et je me doutes bien qu'ils les prononcent mal,
et je sais bien qu'ils en arrivent à les confondre.
Alors faire des phrases, faire de verbes, décliner des temps et des temporalités
sur des tempes et des tempes... on en est loin
l'encre a son langage, l'encre se manifeste dans un verre d'eau, si seulement on lui prêtait attention
l'homme a l'instinct d'imiter
il apprend les langages
mais il ne se contente pas de répéter mot pour mot.
il en va de même du théâtre
o oui, ce ne sera pas du mot pour mot.
je ne ressens pas en moi la flamme du talent que je vois brûler
dans certains de mes amis que je veux voir enflammer les scènes du monde
mais je commence à comprendre
du théâtre
le langage.
Comme au sortir de tout rêve
chaque mot devient profond
chaque mot précipite dans le souvenir d'un autre rêve.
bien sûr que les faits sont glissades
et les glissades précipices
je sais
Raconter, narrer, à chaque instant c'est choisir entre deux embranchements
il y avait un milliard de choix pour raconter cette histoire
et j'ai pris la première venue, je suis descendu jusqu'au bas de cette page immatérielle
cette avenue : je n'ai rien dit, j'ai tant passé sous silence, étal détails évidences étalant des coïncidences, plus tard le même jour le portrait d'un double maléfique de moi chez Charles qui me renvoie aux mythologies amérindiennes, du Dweller On the Threshold, aux avatars, à Twin Peaks. Mythologie urbaine d'un geek littéraire : Charles a récupéré des caisses de dessins et d'oeuvres et de photographies simplement jetés à la rue après la mort d'un vieillard.
Toute coïncidences avec HOUSE OF LEAVES de Mark Z. Danielewski est bien évidemment fortuite.
(read it for fuck sake you bastards ! don't leave me alone with that book )
Ne me suis-je pas emparé du négatif d'une photo carré représentant dans son cadre la beauté d'une femme nue.
Un talisman pour les temps à venir.
Erotique-Voilée, quand tu nous tiens !
Magique-Circonstanciel, ah toi! je te retiens !
Hasard-Objectif : comment ne pas te préférer à la balisation subjective de rigueur ?
Je n'ai pas dit un mot d'approchant,
mais après cette expérience comment ne pas être
en tout humilité
l'apprenti magicien des mots et des gestes humains
o oui... QUE NUL N'ENTRE ICI S'IL N'EST MAGICIEN dit le portail.
Et voilà ... nous avons trébuchés, nous avons balbutiés sur le seuil d'une chambre immense, intense et sans fenêtre
où les Shamans et les Derviches d'autrefois chantaient et dansaient à tout rompre.
"Dans l'ombre du mental" dirait ce cher Jodo
Vous avez lu un peu Michaux ?
Et "l'Espace du Dedans" : vous pensiez que c'était pour de rire ?
Ah le langage je l'aimerai jusqu'à la mort et par delà
imaginez dire à quelqu'un il y a cinquante ans, ou même vingt
AU BAS DE LA PAGE FERMEZ LA FENÊTRE S'IL VOUS PLAÎT
et souriez...
For that matter je me remets aussi à la calligraphie.
ça se passe ici http://www.flickr.com/photos/nor-khat/
surtout n'hésitez pas à m'envoyer votre poème favori, c'est le genre d'impulsion qui marche
à merveille
norkhat@gmail.com
Hier, au bunker, on regardait Aguirre ou la Colère de Dieu d'Herzog avec Klaus Kinski
en la compagnie de la Raphaelle et de Franklin qui a posé comme modèle indien
pour Pierre et Gilles dans Abel et Cain.
Aguirre. Der Zorn Gottes ... ?
Silence, immobilité de ce radeau d'espagne perdu sur l'amazone
une robe de princesse qui se perd dans les feuillages
un navire perché dans les cimes des mangroves
Aguirre le monstre le loup l'or
La caméra tournoie sans une onde autour du radeau impérial
c'est très beau
on ne s'ennuie pas un instant..
Cette flèche n'est pas réelle... Il ne pleut pas...
Moi Aguirre, je suis la colère de dieu...
Still-rain.
and it rains, still.
immobile en l'air
un ciel intégral
de goutelettes
blanches et traversières
dans le halo d'un réverbère.
En regardant les rigoles sales de paris sous la pluie
I recall the beautiful of summer, before the Fall
à la cugnassarié, on redevient facilement un enfant
devant ces ruisseaux où sur chaque brindille tendue vient se poser une demoiselle aux reflets métalliques.
dans la clairière de l'Autre, où mon oncle retapait autrefois les ruines d'une maison mystérieuse
un ruisseau est tout le long de l'Été entouré d'un nuage de demoiselles vertes, bleues, rouges, transparentes
et gracieuses.
là-bas,
chaque bâton devient une baguette
en jouant les pieds dans l'eau
la vase se dérange doucement, se soulève par nuages
aussitôt aspirés par le courant
transformés en traînées...
l'onde à perte de vue à travers le trembloiement d'un toile d'araignée
prêter l'oreille
une rainette s'enfuit
paysage de haïku on dirait
une truite poursuit
l'Autre,
pourrais-je planter une Yourte ici ?
could it be a place i call home...
when i'll grow old...
when i'll be 64 !
encore enfant, ne pas résister à l'envie du barrage
ou du canal,
toucher le cours des eaux, troubler...
et dans les enchevêtrement de bois et de défenses trouver des trésors
une aile de libellule
une plume de geai.
Il faut parfois de sa chambre retirer une à une les affiches, les photos, les postales
pour revoir ou revenir à ce qui était
et qu'on ne voyait plus
pour laisser s'égarer la pensée dans un détail, une date, un souvenir
un voyage. Une joie, une douleur en couleur.
Redonner sens à chaque image
parfois, au dos des cartes des mots incongrus, oubliés, inoubliables
elles datent parfois du siècle dernier
un mur constellé par le bleu, et le jaune des fixants.
mélangés au phosphorant des étoiles disposés selon des caprices d'adolescent.
on habite une maison, je hante un bunker comme un esprit rêvant :
peau neuve, c'est donner à l'espace une chance de reformuler sa forme
comme un dragon qui se lève une fois l'an, change imperceptiblement de position
et se rendort.
Les bibliothèques aussi descendent la nuit les escaliers...
depuis cet été, je prends un soin constant à poser un regard lent sur les choses qui m'entoure
et puis les déplacer.
La soirée de Vendredi sera-t-elle un puzzle géant ?
A vous de me le dire...et si vous me lisez, vous êtes tout bonnement invités.
From distant lands, member of the various families of my tribe came, seeking the legendary shade of la Maynadarié and its "twice a decade Méchoui".
Mais ce repas de famille devait se transformer sans trop qu'on en avertisse les grands-parents en une grande aventure fantastique organisée secrètement pendant la nuit par les grands cousins pour faire vivre une journée inoubliable à la ribambelle de petits-cousins qui courait dans le hameau.
Et oui, ici la cousinade règne, et les cousins de nos cousins sont nos couz et couzines. On accepte même leurs amis.
Recréer la Terre du Milieu avec des enfants de 6 à 11 ans me paraissant un peu incertain je proposais une aventure à la cours du roi Arthur.
Le méchoui s'est alors transformé en banquet médiéval où nous devions venir costumés pour fêter les vingts ans de règne du fils d'Uther.
J'introduisis aux enfants mon cousin Tanios et ses amis qui firent les Saltimbanques, avec Bolas et Bâton du Diable.
(on m'a offert une balle de contact, mais pour le moment le seul tour que j'arrive à faire, c'est la tenir sur la paume de ma main sans qu'elle tombe, je travaille, je travaille).
Et bien sûr c'est le drame : une mystérieuse puissance maléfique a capturé le roi, le royaume tremble, et si l'on ne retrouve pas Arthur avant la tombée du jour les chefs de tribu menacent de reprendre leur indépendance.
Lancelot, Gauvain, Perceval, Galahad et Yvain le chevalier au Lion sont loins, à chercher le graal de par le monde : Merlin n'entrevoit qu'une seule possibilité, confier cette quête aux écuyers des chevaliers qui sont présent au banquet.
Qui sait, ils seront peut-être un jour à leur tour Chevaliers de la Table Ronde !
Et voilà l'aventure qui commence, selon le principe d'un jeu de rôle grandeur nature bricolé dans le plus grand enthousiasme : en interogeant Merlin et Guenièvre les enfants apprennent qu'Arthur avant sa disparition a caché Excalibur en lieu sûr, et que ses plus proches confidents, la princesse Elfe Phirbelaine (Mona) et la troubadour de la cour (Ingrid qui venait de monter une pièce de théâtre sur le Fin'Amor) saurait sûrement leur donner des indices.
S'ensuivent des combats épiques (puisque Merlin leur a confié les lames elfiques - rembourrées en mousse pendant la nuit par votre serviteur ) contre les trolls des bois qui ont kidnappés la princesse.
Et des devinettes posées par le gardien des clefs (Kevin) pour accéder à la demeure d'Isaïdora.
"Je suis petit et hasardeux, je retombe toujours sur une de mes faces..."
Ces enfants sont de sacrés graines de rôlistes !
Un parchemin ouvragé et calligraphié est décodé par les enfants : "Aujourd'hui comme à la fin des fins / La Dame du Lac a repris son bien".
Direction l'étang, où les attend ladite dame qui leur confie Excalibur (un Katana de fort bonne facture ^^).
Merlin l'enchanteur, dans sa tanière, invoque les esprits (qui tonne grâce à un ipod et des hauts-parleurs dissimulés sous les peau de bête, effet garanti) et découvre la terrible vérité : c'est le mage noir Turok qui retient prisonnier Arthur dans les ruines de son antique forteresse.
Lors de la bataille finale après une escarmouche contre le clan des trolls dans la plaine, la petite Nauelle, dame de compagnie de la reine Guenièvre, sauvera tous ses compagnons des terribles chatouilles du mages qui les a tous paralysés, par un contresort : je vous laisse imaginer le sort du sorcier, tabassé à mort par une troupe d'enfants déchaînés.
Heureusement que les canteurs les accompagnent, pour raconter l'histoire en même temps qu'ils la vivent, décrire les palais et les fées, et en fin de compte leur inculquer quelque notion de chevalerie...)
A la tombée du jour, dans un royaume en fête, les enfants seront adoubés par le roi Arthur reconnaissant
(musique, fish&chips, djembé. Par contre, soyons clair la bière c'est après avoir tué son premier dragon !)
L'étincelle dans leur yeux valait toutes les récompenses,
grand-cousin power.
(spécial cassdédi à à Sophie sans la verve de qui l'aventure n'aurait jamais été aussi vivace, à Julien le troll et son tomahawk, Gabi qui se bat avec un filet à papillon, les délires du type "Quelle est votre nom, ?quelle est votre quête ?", la si belle chanson en ancien français d'Ingrid sur le Fin'Amor qui a transporté les petits couz, Kevin inimitable en maître des portes & des clefs et à sa fameuse intervention improvisée, Patrice majestueux en Merlin l'enchanteur que j'ai dû appelé Gandalf trois ou quatre fois, et à toutes la famille qui a joué le jeu, jusqu'aux patriarches, la reine-mère et le grand père du Roi mon papou adoré. )
Dream On !
A Marseille j'ai plongé avec Oscar depuis Lou Pitchoune, le bateau de mon oncle JR.
Une nacre, rare en ses eaux était signe de bon présage pour ces vacances extatiques,
derrière le rocher aux cormorans, nous sommes descendus en apnée dans un tourbillon de bancs de poissons étincelants.
Le sol était constellé d'étoiles de mer, le plafond ondulant toujours étincelant de la surface
sourit aux plongeurs qui se dauphine et se faufile entre les rocs pour surprendre des poissons de roche.
Comme l'an dernier, ce grand plongeon salé m'a rempli le coeur de soleil, et comme j'ai coutume de le dire
toute cette chaleur, tout ce sel que nous gardons de par nous fera fondre les glaces d'un hiver toujours trop froid et coupant.
We shall see what we shall see(k) !
A Marseille, le mariage de Karo et Bruno, au milieu de Sacha et Swaan, leurs chouettes enfants a réunis toute la famille à la Cascade, cette grande villa en face de Notre-Dame
et ce fut fête à rentrer dans l'histoire !
En arrivant à la Cugnassarié, dans le Tarn, j'ai réalisé une fois de plus combien je suis chanceux d'avoir pied dans ses deux paradis, au milieu de tous ces gens fantastiques.
Mon cousin Julien m'a emmené faire mon baptême de l'air en parapente.
Et j'ai volé.
Les hommes antiques rêvaient de respirer sous les eaux, de voler comme des oiseaux : ils s'y sont consumés, en mythes et en pensée. En machinerie incroyables et mortelles.
Aujourd'hui, même le plus humble peut voler et plonger
et si peu s'y aventurent.
Cet air sucré qui règne dans les profondeurs, quand on ne doit pas... remonter.
Et ce frisson d'adrédaline permanent quand on plane à une centaine de mètre de la plaine et des forêts !
On se harnache au parapente, on se campe dans la terre, et la voile s'envole emportée par une bourrasque : tiré en arrière ! On se sent emporté comme un enfant dans la légende saisit par les serres de l'Oiseau-Tonnerre,
kidnappé par le Rok des voyages de Simbad le Marin, le sol s'éloigne, on ne tient à rien.
Quelle liberté, quelle liberté : comme le plus beau de vos rêves de vol démultiplié.
On frôle les canopées, on voit l'ombre de la voile sur le sol comme un croissant et notre ombre qui flotte à ses côtés, puisque les fils ne se réflète pas sur le sol, et l'on comprend que l'on flotte ensorcelé dans un filet.
On monte dans le ciel en suivant le chemin d'un invisible escalier, par poussée, par paliers
quelque échelle de Jacob et l'on fonce sur vers la plaine dans une trouée.
On monte vers le soleil, et il y fait plus frais.
La mer nous enveloppe en plongée d'une densité dans laquelle nos mouvements sont à la fois ralentis, aisés.
L'air se révèle comme une dimension formidable.
Chaque expérience apporte son lot d'horizon : quand je vois la mer, je pense à y plonger
quand je vois la terre, je rêve d'y marcher, quand je vois les murs nus de la ville je veux y dessiner
mais qui regarde le ciel et ses vents comme un perpétuel terrain de jeu et d'aventure ?
J'étais incertain sur mes jambes après tout cela,
il est difficile de plonger dans le ciel,
il est impossible de ne pas mourir d'envie d'y retourner.
Et toujours des portes et des perspectives s'ouvrent dans notre être,
étions nous incomplets ?
non...
juste... insoupçonnés...
sky-dive,
the deepest blue of the sky
makes a longing in my heart
of a kind I never Knew !
How I wish I were in this blue !
Il y a des gens qui se construisent des barrières, des murs
d'autres qui se mettent en liberté.
Dans le ressac d'un massage si puissant, si touchant,
de par les mains d'une amie de la famille qui m'a prêté après un livre d'Alexandra David-Néel
dans le ressac d'un massage qui ôte ou qui étincelle le poids de trois ans de deuil pour ma Julie,
j'ai senti les noeuds craquer, j'ai senti la poussière du corps se soulever.
J'ai senti comme un frémissement d'aile en poitrine
et sur mes tempes, entre mes doigts, un raz de marée
Dans le ressac d'un massage si puissant, si touchant...
on peut avoir le coeur gros comme ça et en avoir gros sur le coeur
avant hier j'avais une migraine lancinante, elle m'avait dit : tu as la tête en feu, après ces quelques points passe là sous l'eau fraîche.
Et ainsi fait, et du tréfonds, en ma tête toute dégoulinante d'eau glacée, était parti un grand éclat de rire libérateur.
Qui avait dissipé le mal, un rire sans raison autre que lumière.
Dans le ressac d'un massage si puissant, si touchant... aujourd'hui
je médite une heure lentement dans une chambre close
et après de longues circonvolutions une larme perle de mon oeil droit
je connais bien cette larme,
une larme vers l'intérieur, une larme vers l'extérieur.
Cela a toujours été l'usage.
Pleur que d'un seul oeil
dit-elle tu
Traces l'Amarquelarme.
L'amarre ou la marque des larmes.
Le poids de cette année, des derniers mois d'efforts et d'interrogations
faire peau neuve sans être lézard : au lieu de muer...
mieux : se rapproprier son propre corps
enduit des sels de la mer morte, je vais à la mer vive, aux calanques de Marseille
redevenir un poisson ou un poulpe
poser les bonnes questions, trouver la juste vibration
Hey Jude,
Don't carry the world upon your shoulders.
For well you know that it's a fool who plays it cool
By making his world a little colder.
Desolation Angel
by Jack Kerouac
A bubble, a shadow -
woop -
The lightning flash
Thunder in the mountains -
the iron
Of my mother's love
Mist boiling from the
ridge - the mountains
Are clean
Mist before the peak
- the dream
Goes on
as cold
water in a dell
on a dusty tired trail -
Girls' footprints
in the sand
- Old mossy pile