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Au Bunker de la dernière Rafale

26 septembre 2007

je viens de finir The Rise of Endymion !!!quel

Fall_of_Hyperion_Front_Book_Cover

je viens de finir The Rise of Endymion !!!
quel bonheur...

je n'ai senti AUCUN des nombreux twists de l'épopée arriver. Mais j'ai deviné le dernier ! muahahaha
cela n'a en rien gâché le plaisir, au contraire. C'est tout ce que j'espérai.

Hypérion, Endymion : la Science Fiction emprunte à nouveau sa voie Royale pour changer ma vie,
ma vision des choses.

Merci Mr Dan Simmons...
(vous ne devriez pas laisser votre adresse à la fin du livre : je vais venir vous chercher aux états unis vous savez !)

me voici à la fin de cette longue épopée spatiale, de lecture haletante
qui a traversé sofa, piscine, train, forêt, feu, cours, banc, métro, réunion, lit.

refermer un livre, se dire on en sort grandit
et plonger dans les rêves !


hyperion_2_fb9ff

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26 septembre 2007

Louis me demandait ma définition du bonheur.

Louis me demandait ma définition du bonheur.

 

 

 

L'amour, les yeux dans les yeux de ma bien-aimée.
Le hasard-objectif, l'érotique-voilée, l'explosante-fixe, le magique-circonstanciel : tant de notions sur lesquels je voudrais écrire, ressentir pendant des heures. Ces choses qui sont, ces sons qui surviennent, ces songes... qu'ils me reviennent !

 

 

 

En réalité la surréalité est pour moi ce bonheur.

 

 

 

J'ai plusieurs fois tenté le diable, voulu mettre à l'épreuve ces principes réputés fumeux : j'en fus pour un grand incendie, pour la submersion définitive dans la merveille. Dans l'encre magique depuis 1870.

 

 

 

Je voudrais raconter ce hasard objectif, qui survint la nuit dernière.

 

 

 

Cette soirée au bunker se terminait tôt. Aurélie repartait avec ses amis. J'allais éteindre les lumières et dormir,
j'étais à bout de force. Elle m'enjoint de les suivre pour une folle virée dans Paris. On n'a qu'une vie. Avoir envie
de claquer la porte à la tranquilité : je les suivis.

 

 

 

Bien sûr, Daniel rodait de par la grand-ville, et fut de la partie : depuis son retour d'Inde, comment ne pas le croiser, à une heure indue, vêtu en prince, bardé de son nouvel attirail cinémato-photographique ?

 

 

 

Nous arrivâmes après péripéties maintes aux quais.

 

 

 

...

 

 

 

discussions, récits, jeux de mains.
...
pour raconter bien je devrais utiliser les notes de mon carnet, mais je me rends compte que le dernier épisode de la nuit fait déjà partie de la géographie des sanctuaires, qu'il est déjà manuscrit. Et toute tentative de m'en approcher suscite la fatigue extrême de celui qui n'ose pas travailler.

 

la mémoire des faits, rien que des fées...

soudain silence.


de la musique...

 

nous sommes assis presque au bord de l'eau, juste en face et sous notre d'âme, certains du groupe sont un peu soûls.
comme à moi-même, comme pour moi-même j'entends un air de Jazz.

 

 

 

j'entends...comme si je l'attendais, comme s'il m'attendait.
je fais signe à Daniel


et nous voilà adossé à la péniche voisine...

 

épiant, écoutant, dans une lumière de Sépia, ce musicien.
sa concentration : en faisait-elle un soliste-sollipsite, ou au contraire un homme tout entier lancé dans le don
de soi,
soit ça : sa musique emplissait l'air de plainte et de cris, de murmures de joie infini, de tristesse, de rires : du Blues au Jazz
sortes d'extases,
silences de stases...

 

 

 

P9220599

 

(bien sûr, cette photo est nue, dénué de galaxiale musicale, mais la scène est là,

indéniable...)

Il jouait pour la nuit, il était peut être 4 a.m., pour les arbres et les péniches,
pour leur étranges canopées, pour les remous silencieux, pour l'ombre qui dansait
et pour quelques auditeurs emerveillés


L'ombre des anneaux d'airain, hantée, penchée par les néons lui faisait
deux ailes d'un ange de Wenders.


Cette musique, inattendue, inespérée, à mettre les larmes aux yeux, le chaud au coeur
comme on aime cette musique. Etait-ce vers ce point précis des quais que je me lançais
précipitemment, à bout de force, en rejoignant la folle épopée hors du bunker ?
Vers ce moment de paix intérieure qui devait marquer un renouveau de la nuit vers toujours plus de pochoirs
et de péripéties ?

 

 

Le hasard Objectif avait encore frappé.


Et le fait glissade fit son apparition.

 

La musique, dédiée à la nuit, aux remous, remuait dans mon âme la mémoire d'une nuit sans étoile
où je traversai furieux, triste, et sombre comme l'ombre les ponts de paris, si tard après minuit
était-ce après la mort de julie ? je ne saurais le dire.



mais une musique, jaillie de nulle part m'avait heurtée comme un canon. j'étais... dans l'attente d'un signe
d'une cigarette fumée sur la rambarde du pont, il y a si longtemps.



Un air de Jazz, des notes de Blues, impossible de savoir qui, d'entendre d'où.
Juste cette musique douce à mon coeur. Et la nuit apaisée tout d'un coup

Comme la colère tombe, et la peur.

 

 

 

Je voulais alors écrire ma cristallisation   : le Dit des Bords de Seine,
de là, la magie "du seul phoniste au saxo roux"

je m'étais bien sûr trompé d'instrument : c'est en fait un Bugle
et bien sûr, je résolvai après bien des histoires,
le mystère de l'air de jazz invisible à pas d'heure sur les pas de minuit
sur les pans de la nuit


un sourire de bonheur à cette coïncidence,
à cette danse des échos
qui se mène chaque nuit aux quatre coins de paris
pour tous ceux qui veulent vivre, mais vivre !

26 septembre 2007

mémoire des carnets...manifeste sommaire d'un

mémoire des carnets...

manifeste sommaire d'un sommaire manifeste....

quarante cinq carnets depuis la terminale, quarante cinq de ces petits carnets à spirales, rituellement achetés à Gibert
et demain comme tant d'autre fois j'irai l'acheter.


recopier ses carnets n'est pas aisé... mémoire morte, instantanés, trésors cachés.

compromis : un antique puis un passé proche et ainsi de suite. la mémoire à petit bond, le passé par résurrection.
la vie, sous son intensité. les pensées inoubliables oubliées. les secrets (plus tard percés à jour). Les récits de rêve,
infiniment précieux, infiniment mystérieux.

26 septembre 2007

comme le chante un célèbre chanteur Molvanien

comme le chante un célèbre chanteur Molvanien :
"Inside tank of fuel is not fuel, but love,
Above us, there is nothing above,
but the stars, above

All systems gone!
Prepare for downcount!

5....4....3....1! Off blast! "

autrement dit, je dois bientôt rentrer en cours.
Vu le nombre de projets dans lesquels j'ai mis les pieds, de lettres en retard, de rêves à réaliser : je vais percuter à pleine vitesse le mur
encore indistinct du double cursus Master de L.G.C./License d'anglais.

petit bonheur : que Monsieur Le Chien répond à mon mail sur la sélection kitsch du monde par un post sur son blog dont je suis un fidèle lecteur.

petit écoeurement : dans le métro à minuit, une troupe de contrôleur patibulaire. ils sortent sur le quais. au moment où le métro redémarre,
j'entrevois la scène : deux personnes dorment sur le sol. Un des controleurs sort un carnet, l'autre enfile une grande paire de gants en plastique noir (pour ne pas les toucher ?!). Le troisième les réveille sans ménagement.
dehors, j'avais commencé à ressentir la morsure du froid...




19 septembre 2007

As Seen on TV

Allons voir Seen...

 

Du jamais vu pour moi : quelques infos de base : godfather du graph selon certains il commence à peindre&bomber à 11 ans, en 1973,
les métros de New-York chatoyants, les rames entièrement repeintes cela ne vous dit rien?

 

L'expo a lieu à Montmartre : Seen City - l'allusion serait trop facile si Seen n'avait pas la tronche d'un véritable personnage de Frank Miller, les bras (et le reste parait-il) couverts de tatouages jusqu'aux doigts. Mais la tronche est affable, le personnage doux. Du moins à l'expo, selon Manon qui le filme travailler dans son atelier, il ne boit que du Jack Daniels et ne mange pas. Je m'approche des Graphs en question:

 

comment dire... tout de suite on sent la maîtrise, gestes assurés d'un grapheur qui a laissé derrière lui, il y a longtemps, les rames bariolées de New York City.  Maîtrise : ou même Total Kamok : total Kontrol sur les dégradés, les contours de morcelures.
Géométrie d'un Grand Ancien de la rue qui orne ses toiles d'un Stencil "MAD TRANSIT ARTIST", Mad c'est son frère doit continuer d'exister. En contrebas de mon poste d'observation on voit Manon Gecko et Seen le Godfather rigoler.

 

Certains graphs sont d'inextricables noeuds de flèches superposées reposées. Un graph est une sorte d'ennemi mutant des panneaux de signalisations, clairs, fonctionnels, laids, mornes & morts. Le graph est explosif, intriqué, bariolé. Expressif. Vivant comme une éclaboussure de couleur sur les murs, comme un parasitage vital du béton noir et gris.

 

Tout à la main, à la bombe (à ses caps ) : sens extraordinaire des lignes et des courbes, des parallèles et des orthogonales. Géométrie parfaitement, parfaitement faite à l'arrache.
Lettrages inorthodoxes aux contours s'imbriquant parfaitement, fortement dans les flèches. Et l'on ne sait si c'est couleur ou contour.

 

Cette noirceur des contours, cette douceur des plages
de couleur.                               Ces lettrines en pochoir
ces dégradés de tramage : détournement des chromatiques
d'un plan de métro : les couleurs pures, purement inventée
de la signalétique-image. Couleurs qu'on a appris à lire, identifier
et qu'on ne savait plus regarder.

 

Quel sens des imbriqures, cher Seen
et comme cette maîtrise parallèle des formes urbaines m'émeut...

 

réminiscences des graphs, ou plutôt des fresques qui font respirer la ville, posés la nuit,
issus de la nuit et de la hâte tranquille des artistes qui prennent véritablement le risque
des couleurs, au prix de leurs libertés & de leurs kopecs.

 

Tout est morcelure mais tout est absolumment continu.

 

Indeed, have you seen Seen ?

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19 septembre 2007

Jazz at le sunset then aux Sept Lézards...

Jazz...
qu'est-ce que le Jazz enflammé sinon la salle enfumée de l'Intermédiaire soudainement transportée de Marseille à Paris-City,
comme par enchantement, un chant... lentement... se forme : et ça repart, comme par enchantement.
Et ça ne va nulle part sinon dans cet à-part, du jazz, soli, solo. Motto : get the rythm. Guette le rythme.

Les notes sur leur lancée : frappée volée, la contrebasse tabassée du bout des doigts, le piano plaqué, contre-plaqué d'accords peu carrés,
ce xylophone qui détonne et s'étonne entonant la mélodie basse des mélodies de nasses et de silences "atteints".

Silence. Tout s'éteint.


Pendant un concert - comme pendant tous les moments cruciaux de la vie - on oublie que la vie existe.
Du fait simplement que nos sens, de concert, enfin vivent...

La construction tortueuse d'un rêve. Musique langoureuse, tortue de rythme de souffle avant le saut : on avance et tout saute en tremplin d'étoiles pleines la tête pleine à exploser si soudaine est la musique ! Rien à juguler, tout à désirer, tout à emporter.


L'air si frénétique de son, si soudainement plein exulte

Si assourdissant est ce silence...

Corde à vide...

14 septembre 2007

Après HYPERION lu frénétiquement à Marseille, à

Après HYPERION lu frénétiquement à Marseille, à la Cugnassarié
mes nuits parisiennes sont consummées par ENDYMION

gosh ! ce damné livre me fait tressaillir de joir, de pur plaisir de lecture,
même que parfois mes yeux se mouillent devant la vastitude de certaines perspectives

qui est ce Dan Simmons !

il me tue (dans un bon sens) avec ses références  à Yeats, Keats
et au magicien d'Oz (especially that one, the bastard !)

"Toto, I've got a feeling we're not in Kansas anymore."

Il faudra écrire longuement sur ce livre, et en tirer des enseignements sérieux
sur la SF à venir, et sur la littérature de fiction tout court. En plus il résout le dilemne d'Abraham, je le crois pas,
plus fort que Freud et son moïse !

tellement d'ampleur, temporelle, cosmique, tellement de merveilles, tellement de larmes.

en plus, je suis sûr que le futur va se passer exactement comme ça,
i wish i'd be there to see.

i guess i'll have to write instead, a letter to distant years.

gosh...

14 septembre 2007

Aurélie : Et si nous allions à la Fontaine de

Aurélie : Et si nous allions à la Fontaine de Rilke ?
Facinet : Tu veux dire la Fontaine aux Grenouilles ?
Noam : Vous voulez parler de la Fontaine "aux deux lettres, aux trois anneaux" ?

 

Et ils se dirigèrent vers un curieux plan d'eau du Jardin du Luxembourg.

 

Fait Glissade : depuis que j'en ai parlé à une amie-gecko, il en arrive plein, comme de dernières rafales.
Types de fait-glissade : l'objet qui tombe : parler de quelquechose et le voir débouler (quand on parle du loup)
parler d'un artiste grapheur et trouver sur le sol un masque de grapheur.

 

rencontre de personnes : rencontrer un escrimeur à un cours de tango, le croiser plus tard en costume médiéval dans le métro
après avoir pris maints détours : au bon endroit, au bon embranchement de couloir ? Incroyable.

 

rencontrer à la croisée de la rue Danton, une personne venant du sens inverse que l'on voit tous les dix du mois : arriver à 23H44 exactement à l'embranchement de la rue en venant de deux directions opposées.

 

tout est si naturel dans la coïncidence. j'en tais mille qui me viennent à la bouche et que j'accepte avec un sourire heureux.
À la merveille !  Ah, chère Merveille.

"Je ne crois pas en la magie" : si seulement ce n'étais pas une formule magique !

13 septembre 2007

pendant un concert - comme pendant tous les

pendant un concert - comme pendant tous les moments cruciaux de la vie - on oublie que la vie existe.

 

Du fait simplement que nos sens, de concert, enfin vivent.




13 septembre 2007

Concert de Jazz au Sunset


Si assourdissant est ce silence !

 

Corde à vide...

 

Xylo-Cristal :

 

"beat" avide

 

solo s'installe !

 

extase en jjjazzzzzzzz

 

http://jazz.group.free.fr/in&out/

6 septembre 2007

Ecoute...

Comme toujours, les citations de Godard sont un subtil mélange : collage, réécriture, florilège.  J'ai cherché dans le livre d'Elie Faure le passage que Belmondo lit au bain dans Pierrot le Fou. Mais ce n'est pas tout à fait ça. Alors j'ai recopié le film...


Velasquez, après cinquante ans ne peignait plus jamais une chose définie, il errait autour des objets avec l'air et le crépuscule, il surprenait dans l'ombre et la transparence des fonds les palpitations colorées dont il faisait le centre invisible de sa symphonie silencieuse. Il ne saisissait plus dans le monde que les échanges mystérieux qui font pénétrer les uns dans les autres les formes et les tons par un progrès secret et continu dont aucun heurt, aucun sursaut ne dénonce ou n'interrompt la marche.

L'espace règne.      C'est comme une onde aérienne qui glisse sur les surfaces, s'imprègne de leur émanation visible pour les définir et les modeler et emporter partout ailleurs comme un parfum, comme un écho d'elle, qu'elle disperse sur toute l'étendue environnante en poussière ... impondérable.

C'est beau ça, hein p'tite fille ?

Le monde où il vivait était triste : un roi dégénéré, des infants malades, des idiots, des nains, des infirmes, quelques pitres monstrueux vêtus en Princes, qui avaient pour fonction de rire d'eux même et d'en faire rire des êtres hors-la-loi vivante, étreints par l'étiquette, le complot, le mensonge. Liés par la confession et le remord. Aux portes, l'autodafé... le silence.

Ecoute ça...

Un esprit nostalgique flotte, mais on ne voit ni la laideur ni la tristesse ni le sens funèbre et cruel de cette enfance écrasée.
Velasquez est le peintre des soirs, de l'étendue, et du silence. Même lorsqu'il peint en plein jour, même quand il peint dans une pièce close, même quand la guerre ou la chasse hurle autour de lui.

Comme il ne sortait guère aux heures de la journée où l'air est brûlant, où le soleil éteint tout, ces peintres espagnoles communiaient avec les soirées...


-mais tou est fou de leur lire des choses comme ça !

3 septembre 2007

rêve d'une nuit de fièvre

Rêve de la nuit :

méfiez vous...
ces images : qui s en rapelle avec précision?
Le premier homme sur la lune était de jour, était-ce de nuit ?

Chaque jour les  images sont retouchées, les mémoires sont...

Dans des souterain et des souterain le mal extrême étend son envergure.
Au repas nous prenons conscience  de l' envergure de notre inconscience.
Qqun devra lui sacrifier son corps. 
C est de fait une âme qui cherche a s incarner.

Quand le dialogue s engage, le mal n est pas si mauvais. Feinte ou bévue de notre part?

Lors de l'enquête, l'inspecteur ricane : vous utilisez encore des "indices" !
"moi je me fie à une millionième fraction, elle me ménera au meurtrier! "

3 septembre 2007

Soon / the full sun will riseyonder / glorious

Soon / the full sun
will rise
yonder / glorious streets  reflecting an after-rain.

under-tree rain :  softly dropping with no regularity

I cling to a cleansed city

Walk my way through washed-away rainbows.

I like it when everything glows...

18 août 2007

4 ans de fresques au bunker pas dans l'ordre


4 ans de fresques au bunker pas dans l'ordre
Vidéo envoyée par norkhat
A chaque soirée du bunker, une fresque est étalée, peinturlurée, calligraphiée, peinte et dépeinte, j'ai voulu en prendre quelques clichés !
10 août 2007

"get together"échappée bellehardly are

"get together"


échappée belle


hardly are those words out that Louis brings Wild at Heart by David Lynch
on me.
wildatheart5
wildatheart2wildatheart3wild1


Wild at heart...

that's the way I'd like to be.

Pierrot le Fou, Bonnie & Clyde, The Passenger, Wild at Heart

to be continued....

9 août 2007

ANTONIONI NOT DEAD !

Hier, à la Cugnassarié, Fanny, Louis et moi-même décidâmes d’honorer la mémoire de deux géants dont nous vivons les rêves à travers l’écran de leurs cinémas : Bergman, Antonioni.

Je me rappelle encore de mon entrée en cinéma, à la fin de la Terminale (bloody) Hell,
à l’occasion de la très aimée fête du cinéma nous étions allé avec Kevin voir en la même journée stupéfiante Le Septième Sceau de Bergman et Pierrot le Fou de Godard.

La salle aux étoiles scintillantes du Champo : je n’en suis jamais sorti.

Quelques années fracassantes plus tard, on dit à la télé que Bergman est mort.
I, for one, know better.

seventhseal


Il a terminé une longue partie d’Echec contre une Mort Virtuose, mais entre temps il a goûté maint bols de lait bols de Fraises Sauvages et maintes bolées. Il a délivré ses films en cris et chuchotement.
Il a feinté plus d’une fois la mort.
Fut-il mis mat à la fin ?


bergman_seventh_seal
Il a toujours été le Mat, hors des nombres, jouant toujours sa propre carte.

Adieu Bergman.

Quand Elle viendra, je lui proposerai une partie de Go, ça la changera.


Et nous insérâmes le dvd du mort dans le lecteur dvd sacré.
Et nous nous aperçûmes que la mort nous avait joué un mauvais tour
et que le dvd du mort était encodé en suédois sans sous-titre.

La mort a brouillé tous les repères, tous les dvd du monde souffreront-ils de cette malédiction ?
Je ne veux te croire inaudible Bergman, homme Berg, je connais assez bien le Sceau pour surmonter ce soudain hermétisme. L’Art sans filet. Mais bon sans sous-titre, en suédois, comme nous dîmes, « c’est abusé ».


Nous passâmes donc dépité au second dvd sacré, car ce soir nous ne manquons pas de mort à honorer.

Antonioni. Lui aussi ?
Et la mort porte-t-elle cette fameuse ceinture ?
A la première apparition du Méta-Baron dans l’Incal de Moebius et de Jodorowsky, un garde de l’Amok murmure : « il paraît qu’un jour il en a eu sept d’un coup ».
ce fut donc
« The Passenger «
d’Antonioni

un film dont le titre traduit rachitiquement par « Profession : Reporter « (on dirait un mauvais titre de téléfilm).



De ce film de fuite je garde au cœur comme Antonioni sait donner des images qui ne s’effaceront jamais, passer par la fenêtre du téléphérique, tourner le dos au conducteur de la voiture.

Jack Nicholson et cette belle espagnole (jouée par ...Maria Schneider, je crie que je la connais à l'écran, on me dit mais non, je dis que j'en suis déjà tombé amoureux dans... Last Tango in Paris... qu'elle est belle !)  me font étrangement penser au Belmondo, à la Karina de Pierrot le Fou, même couple en fuite dans des voitures improbables, même trafics louches, mi-polar que croisent leurs trajectoire beaucoup plus fantastique : leur échappée belle,

15

leur « get together » amoureux et fuyant, jusqu’à la mort, après l’amour.
(comme dans Pierrot le Fou, il y a cette ombre de femme restée derrière, un homme qui jette sa vie par la première fenêtre et continue sans elle, sans ombre et sans peur).

Alors tout est : je retrouve les deux films de mon entrée en cinéma : la magie est intacte, renouvelée.

Cependant, une chose est claire : ANTONIONI IS NOT DEAD !

Antonioni_Passenger

Après avoir vu The Passenger, l’histoire d’un homme qui se fait passer pour mort et s’embarque dans la peau de son voisin, je ne doute plus qu’Antonioni en est à l’heure d’un grand Baroud d’honneur Africain pendant que l’Europe s’apitoie sur le cadavre d’un autre.

Go Antonioni, Go.

28 juillet 2007

Surprise surprise !

pierre_et_gilles_mercury

J'étais donc le seul à ne pas le savoir...
I was very PLEASED withe the DOUBLE JE exhibition at LE JEU DE PAUME
grâce aux bons soins d'ÉMI et d'ALIX
j'ai pu découvrir PIERRE ET GILLES

quel odyssée extatique entre le kitsch des madonne, les queues art pompier, les larmes de "Mannré"

et les visages de déesse, les yeux de fauve et de faunes, les anges d'elle, les nus de l'histoire Seinte,

les ressentis et les fantasmes, icônes suaves, bataves, batârdes, bavarde d'une époque pop disjonctée, allumée

ensanglantée, ruisselante de larmes de sang et de sève.

Vive ces nouvelles Eves entre/dans ces beaux Adams dent contre dent.

J'aime ! Les cadres de glace, de garce, des plastique, de répliques, de bois, de marbre, de son : j'aime les couleurs d'étoiles occultes et pastels. Les photos retouchées à l'infini : travail infiniment physique des entrelacements de lianes et de paillettes

regards lointains. vits attendris ou meurtris. images immergées dans le monde d'aujourd'hui. parfois plus proche qu'on ne le pense
ou passe. jusqu'aux "fraises" de l'innocence.

Pierre et Gilles : signature duelle pour des oeuvres duales, pour un duo endiablé aux cent métamorphoses.
Ils osent...


OR ces deux énérgumènes habitent et travaillent, nous dit le prospectus au PRÉ SAINT GERVAIS
oui, ce nom de ville ne vous est pas inconnu
c'est la mienne

enquête, exaltation, mais je ne trouve rien
jusqu'à ce soir, pour X raisons j'évoque les artistes devant mes parents : "mais ils habitent au 27 !"

ARG ! L'atelier des photos de OUF de PIERRE ET GILLES
et donc situé JUSTE EN FACE DU BUNKER !

COINCIDENCES d'ONDeS : j'en déduis que j'ai posé mon premier pochoir...
JUSTE DEVANT CHEZ EUX !

moo-hoo-ah-ah-ah-ahsard-objectif!

Nous DEVONS leur concocter une surprise subtile pour la première soirée de la rentrée !
pour signaler notre présence et notre admiration sans faille,
une statue, une fontaine en mastoc ? un truc subtil

j'attends vos suggestions...
(Emi, on pourrait ressortir le concept doxa de Feuilles d'Automne peintes et vitrifiées avec un texte)

this is just GREAT !

pg44
pg48


Je n'ai pas ici le carnet contenant mes notes de l'exposition (il faudrait se retrouver pour partager de tels
compte-rendus visuels et émotionnels) mais tout cela augure quelque chose de prodigieusement gai

 

J'avais toujours soupçonné qu'on se livrait à des activités étranges de le sous-sol de cet immeuble étrangement éclairé
strange vibrations at curious hours of the night :
on y mijotait les ailes du désir de quelque accordeur de tremblement de terre.

TO BE CONTINUED...

(with you cher lecteur ami intime parfait étranger : un petit commentaire deci-delà
serait la parfaite cerise sur le gateau... Le lieu a besoin pour vivre de vos échos, des vos mots, de pistes nouvelles...
"Raoul Duke : Our vibrations were getting nasty. But why? Was there no communication in this car? Had we deteriorated to the level of dumb beasts? ")

ar081img01g

27 juillet 2007

Marseille : première plongée depuis... des siècles.

The Dance was exhausting.
The Dive is vivifying.

Quelques pas hésitants, la nuque, le torse tâtés d'eau.
Et puis la tête entraîne : le plongeon.
Forget about the pools, the baths : boundless,  there was the world under there : the Sea. She.

Ever Wanted to be a dolphin?
To breathe there ?
Monopalmer en serpente. Onduler du long : Impulsion démente  jusqu'à crever la surface.
Faire surface.
Tuba : tube à évent.

Like a Whale. Parcourir les distances de l'impulsions.
"Est-elle almée ?"
Etre palmé...

Retour à l'élément. Choc dimensionnel : and I ask mysefl : HOW LONG, HOW LONG SINCE I WENT TO THE SEA ?
I embraced the water.
Je retrouve mon enfance, mon adolescence, mon futur : toute cette partie de ma vie aquatique que j'avais oubliée.
J'étouffais sur la terre, je retrouve la confiance, la brassée, l'embrasée, le grand bleu.

I feel like a very special Nine Inches Nail's Song incarnated ( 11 - LEFT - THE FRAGILE)
et pour une fois c'est une bonne chose.

Great gods...
Je suis un poisson.

Oursins. Docteur Oursin mon vieil ami planqué sur un flanc de rocaille.
Je l'ôte en répartissant le poids de mes doigts, les oursins ne sont pas seulement ces pelottes d'aiguilles craintes.
Je pose la sphère périlleuse sur ma paume, j'attends quelques instants : Smile of the urshin.
Filaments ocres qui partout palpent. Chevelure inversé autour de l'étoile des dents.
Vélocité inattendue.
Je retrouve des mots, d'une antique érudition : Échinodermes : les animeaux à peau d'équinoxe : les oursins, les étoiles de mer, les holothuries possèdent un corps à cinq branches, à cinq dents, cinq mouvements déployés dans l'espèce et dans l'espace selon des habits très différents.

Je visite les espèces marines.
Avec mon masque de plongeur, je ne me sens plus très proche des nageurs en sandales qui n'arborent rien.

La mer,
la vie sous marine : le vol plané pratiqué entre deux eaux. Les courants chauds comme le jour, et ceux glacés comme la nuit. L'eau douce qui passe en source et provoque une vibration dans l'onde sous-marine. La liberté.

le sel me pénètre et me boucle les cheveux.
Je retrouve mon visage de Grèce.
Je veux garder longtemps ce sel.
La tempe retrouvée.

Le monde du silence ?
Je ne crois pas. Mais je ne peux pas raconter.
A part le jour, comme un immense plafond de verre, comme un immense miroir de vertige, comme un retournement de puissance,
la verticalité de l'air, sous l'eau bondir foncer crever cette toile tendue et respirer,
respirer.
Enfant je tenais des mois en apnée...

Dans les souvenirs de la journée, le rêve de la nuit prend la place :

leur visage n'est pas humain, nous sommes dans l'Après, comme souvent, après la Guerre, après le Monde,
nous pillons le contenu d'une armoire, avec cette tribu qui m'accueille même si le décors est l'apartement des parents.
Les figurines enfantines les fascinent.

Je dors en hauteur, contre la rugosité d'une ruine de téléphone.

Je remarque un peu partout, mais à trop de distance de singulières empruntes de pied, bleues comme l'encre.
Est ce de la téléportation ?
Les hommes et les femmes de la tribu n'ont pas à proprement parler de pieds...
pressentiment.

Deux bras de mante religieuse qui s'enfuient par la porte : tout s'engouffre chez James et tous nous les suivons.
Une autre tribu.
Une jeune fille dont les bras de mante se fondent dans ses avant-bras d'humain.

Nous somme les monstres, pas eux.

Une très vieille télépathe écoute mon histoire. Je parle des apparences souvent trompeuses. J'ai la certitude qu'elles le seront à partir de maintenant.
(ainsi, comme j'en ai le souvenir, mes ancêtres furent trahis par un homme, habillés en grand-méchant-grandguignol XIXème siècle, qui dissimulait un canon dans son poignet droit)

Elle sourit.

Je vais à la terrasse pour voir : c'est à présent une librairie très peuplée.
Partout des livres de poésie que j'ai toujours voulu lire, et d'autres dont je n'ai jamais entendu parler.
Je feuillette des livres dont j'aimerais avoir dans la veille une connaissance plus précise.
dans l'entrée de la bibliothèque vit un peuple d'hommes dont la tête est un large pied, dont la paume (de pied) comporte toujours le visage de John Lennon, en très blafârd.

Quand je me pose la question de l'argent, et s'il m'en reste, je me retrouve à flotter, en apesanteur.
Et je plane :
soudain trois vieilles amérindiennes  apparaissent et forment un rituel : un videur patibulaire s'approche.
Elles prétendent honorer un territoire ancestral d'avant la Guerre : je m'interpose et je hurle
DON'T YOU CARE FOR THE RAIN ? DON'T YOU CARE FOR THE RAIN ?

Le videur est terrassé, la vieille laisse sur le sol la marque d'un poing fermé d'où jaillit une demi-fontaine.

On me dénoncera à la police. Je m'enfuie, je passe devant l'appartement de Blutch : il a toujours été en travaux, il abattra la première personne à tirer sur la porte.

Pendant ma fuite : je pense au Bunker : qui sait par quoi il a été repeuplé !

22 juillet 2007

HASARD AU GLAZART'

I danced the night away.
At the Glaz'art, on the beat of the Disc-Jokeys (wearing Nacho Libre masks)
I danced my SOUL away.
I danced seven consecutive hours.

I was oberon, i was ziggy stardust, i was julie.
I was whole.

J ai dansé seul au milieu des couples et des des gens qui pour pas se faire choper par le vigile à la maglight roulent des joints debout, en dansant dans la foule, limite d'une main.
Un couple magnifique s'embrasse tout le long durant et fume avec plaisir, je les envie.

I danced my soul away au milieu des battements, et des frolements.

Tape tourne et tournoie rythme et cri, gutture, happe, claque et repart
dame et démarre sape rape tac-tac-tac les pieds les mains les hanches
le corps qui balance et la pensé qui déraille à chaque tour de tête
à chaque couronnes étoilée de capillaires dantesques dans les airs.

Entre deux coupes j ai lu soixante douze page de l'André Breton de Julien Gracq, perché au creux d une lampe.
Lecture fantastique dans un état d'été second.

I touched the thing under le the lines. I read his minds.

Les mots flottaient déchiraient envahissaient la vue : notions du Surréalisme appliqués à la vie
vérifiées par le feu, initiées par l'Ulysse, abreuvées par l'Aleph, déroulées par la Pieuvre
        emportées par la danse.
Always keep a book nearby...

Surprise inlassable  de ma/mes voisin(e)s de banquette (surtout à la fin de la nuit).
Pourquoi t'es pas chez toi?
C est drole les livres c est plutot dans la bibli.
Mais tu vas bien?
Putain : t'es motivé.
admin015

Moohooahahaha.

admin016

(pics : from the Invisibles, it was very similar to my experience, mais en solo)

Au bar deux angelots mutilé : les répliques d 'Avalon de Mamoru Oshii
J ai le corps aquatique, extatique,
         exténué.

I watched. And I listened. J'ai observé les danses, les styles.
Oscillé entre la piste le bar les couffins le couloir
bousculades, les corps endormis. Ceux qui les tirent du sommeil
ceux qui les tirent tout court. Les regards complices.
La sympathie.
A l'autre bout de la nuit.

I danced my soul away, le soleil me surprend le nez dans mon bouquin.
Je marche la tete haute parmi les fetards.

Au jour le visages des fils et des filles de la pénombre change.

J'aurais pu  demander des prénoms.
Mais je m évanouis dans l"aube.
Je m enveloppe de fatigue.

I walk, i walked my heart away to the bunker. 

my love is so far away.

21 juillet 2007

six in the maurning...

J'ai passé des heures à contempler (et à échouer lamentablement à en faire un montage photo sur Imovie) les fresques des soirées du Bunker...

Il y en a énormément (plus d'une trentaine)... elles sont toutes : si différentes...si tangentes...
échos d'atmosphères, de personnalités présentes, d'oeuvres singulières ou collectives,
toujours les grands rouleaux ouverts...

depuis deux ans. des fresques sur des rouleaux de papier blancs.
(il faudrait prendre en photo la fresque originelle sur papier kraft de l'ouverture du bunker, il y a quatre ans de cela)

deux ans... et oui : encore un cadeau surprise de Julie, puisque c'est Léonard qui nous les lègue
et que c'est pour elle qu'ils avaient fait leur apparition.

Appel à la création...
Souvenirs de bons moments passés ici avec vous.
(it's a lonely place when i'm alone there... I miss you all)

Beware : an octopus of visions !

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