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Au Bunker de la dernière Rafale

21 juillet 2008

En vitrine sont dix dieux à vendre Rue Galande




En vitrine sont dix dieux à vendre


Rue Galande une passante sans galant
s’attarde à la vitre d’un antiquaire
où sont les dieux à vendre
aux côtés d’instruments rituels
de livres de magie

Un harnais ferraille et cuir invocateur d’orages
un bâton tendu vers des sources taries
le dessin naïf et savant d’un ange
vendus au plus offrant

Elle pense :
« Comment peut-on s’offrir le luxe d’une puissance morte
indice d’un peuple volé ou mort? »

Elle n’a pas encore décidé
si elle doit récuser ou conférer à ce fétiche le sacré
entre elle et l’inanimé existe-t-il
un sacre des pensées ?


Elle se perd au regard creux d’un masque
sans savoir qu’en voyant à travers 
elle le porte un instant
et l’emporte…


La nuit est avancée, la boutique faussement vide
Et dans la rue où les ombres s’allongent
on croirait presque entendre le bruit des songes.

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21 juillet 2008

Summertime : one of these days...

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A Paris qu'un ciel azur échaude, la Plazza est redevenue le rendez-vous du Summertime
sur ses dalles chaudes... ne penser à rien qu'au bonheur d'être en vie.
Se sentir balloté par la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...

J'aime le ciel qui se confond avec le mur de tiges du centre
j'aime ce serpent qui a toujours eu des choses à me dire
Center Point : à chaque retour au centre P. je retourne à ma Géographie des Sanctuaires
il faudrait quand même la finir avant d'arriver à Chicago
(à moins qu'on ne puisse écrire sur sa ville que depuis les hautes tours d'un exil ?
Et James Joyce dans tout ça ?)

A des heures indues, Paris appelle
et l'on se lance à la dérive, par tram, train, pour rejoindre le Quartier Latin,
celui des petites rues et des grands souvenirs.

Pas une ruelle sans rencontre imprévue, attendue !
J'ai retrouvé mon Jules et mon Quentin au détour de la rue Champollion
quand j'avais perdu tout espoir d'arriver en temps et en heure pour Zabriskie Point d'Antonioni
et que tous parmi mes amis étaient occupés ailleurs à d'autres choses

I bumped into Jules at the very time I was thinking "here is to one wasted evening !"
and Jules said : don't waste your time, come waste some buttles of wine !

Une troupe de musiciens avançait vers le quai de la Tourelle, le mot passait
"Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort  / Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port !"
et des amis de longue date rejoignaient de purs inconnus sur les quais, au pied de l'équerre,
derrière les dernières spires, derrière les dernières arches de Notre-Demoiselle dont l'ombre se découpait sur l'île.

Vers cet endroit ou autrefois un soliste de Jazz avaient les ailes d'un ange de Wim Wenders,
vers ces bancs poussiéreux ou depuis Victoria nous offrit un récital à la mesure de son talent,
ce décaissement des quais si propice à la vie nocturne,
j'ai tiré les Tarots sur un coup de tête à des inconnus au regard soucieux,

et là se délacèrent les histoires derrière les portes de la nuit
des cartes, de même cartes qui changent de regard,
des noms sur des archétypes, des espoirs.
Les cartes racontent l'homme comme un roman aléatoire.

La papesse, l'empereur et le vagabond valsent autour de ces histoires
et dans l'anarchie de la fête qui suit
comme de bien entendu j'ai perdu une carte
alourdie peut-être par ses symboles.

Je perds le XXI, le Monde
enfin : le monde retourne au monde !

on ne perd pas de cartes : on les sème
et j'en sais quelque chose pour ramasser de temps en temps
la carte d'un jeu de piste ininterrompue,
un joker qui me sauva la mise
avant que d'être perdu ?
Non... justement... remis cette nuit là à une jeune fille qui risquait d'en avoir besoin.
Un joker ça vous change la vie.

( Une des âmes rencontrées cette nuit, c'est un Jean-Baptiste Labrune qui écrit un extraordinaire "Rêve à Gaston", dont j'espère que nous reparlerons, et voici une curieuse paire, car j'ai eu le plaisir d'errer avec un autre Jean dit Le Baptiste, en d'autres recoins de la terre...

il est si doux de photographier Paris comme une ville étrangère !)

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21 juillet 2008

In Bruges...

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Ah... Bruxelles : là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté.

Ne vous fiez pas à la violence de la photo, cet homme que vous voyez est le créateur
de l'émeute individuelle.
Nous eûmes au demeurant un temps charmant, une compagnie délectable, des aventures inoubliables.

Oui, nous rockâmes le dancefloor de l'Homo Erectus en compagnie de trans' plantureux,
oui, nous prouvâmes à la face du monde que "lap-dance not dead"

oui, nous alternâmes entre sandwich monstrueux et repas aux chandelles jusque tard dans la soirée
dans un lounge nommé le Lion, sans savoir que quelques heures plus tard nous prendrions un pot
dans un bar ou d'entre les poutres nous observerait des cartes de tarots immenses et gravées au plafond.
Le lion de la Force clignait de l'oeil, je crois qu'il murmurait "à sa santé", l'homme du Chariot était remplacé
par un tonneau de bière, mais la carte centrale, inconnue au bataillon (quand nous venions de passer la soirée à inventer de nouvelles cartes !) représentait un soleil enserré dans une conque.

Dans la rue, une guitariste chantait Tears In Heaven : un toast à la vie, aux amis, aux futurs et à Julie, la plus belle échappée.

Que serait une nuit de débauche joyeuse sans la présence mystérieuse de l'ÉPHÉMERMÉTIQUE à mes côtés ?

Depuis le retour de Belgique, les fait-glissades n'ont cessé de tomber.

Il ne faut pas (hésiter à) tenter la merveille qui sommeille !

5 juillet 2008

Haeckel for fond d'écran

5 juillet 2008

Au pied du mur

Au Stain-Sceal, cette nuit,
cela faisait bien longtemps
comme je suis un peu rouillé
je fais des fossiles...
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Mona donne des ailes à l'ouïe de son Violoncelle...
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5 juillet 2008

Kali-Graphie

L'année finit, les mots reviennent
j'ai enfin du temps pour mes encres corrosives
premières gammes de l'été..

amis,
dites moi quel poème vous aimeriez...


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5 juillet 2008

Le bunker II

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Un grand merci à Louis, Oscar et Alex qui m'ont aidé à débarrasser le studio en face du bunker
dans cet espace libéré, qui sait quels rêves viendront s'incarner !

30 juin 2008

Unlimited Bunker Summer Night

Those things came to be.

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There was again much music in the air.
Friends from distant lands.

The sunset was witnessed but the sunrise was gazed upon.

And true, we set the controls for the heart of the sun.

19 juin 2008

-Cugnassarié-

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14 juin 2008

Wonderwall

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14 juin 2008

Très tard le Très-Haut de Marseille

12 juin 2008

Il y a mille ans...

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Stupéfaction...
Gandahar et la Planète Sauvage, deux films d'animations français qui ont bercé mon enfance, VHS usées jusqu'à la bande...
et dont le double-dvd récentissime, thanks to my sister Mona, berce mes nuits actuelles...

Contes de Science-Fiction, imaginaires, poésie... je reconnais chaque accent, chaque diction de leurs dialogues ciselés.
Et j'aime le trait de Caza dans Gandahar

J'aime le passé-futur des transformés.

J'étais-serai...

J'étais-serai de Gandahar moi aussi...
Souffle des hommes-métal. L'Océan Excentrique

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Il y a mille ans, Gandahar sera détruite et ses habitants massacrés
Dans mille ans, Gandahar a été sauvé et l'inévitable évité.

Stupéfaction...
alors que Syl et Airelle sont introduits dans le Métamorphe,
Airelle murmure :

"Ce corps qui nous contient
Ne connaît pas les nôtres
Qui nous habite est habité
Et ces corps les uns dans les autres
Sont le corps de l’éternité."

-Qu'est-ce que c'est ?
-Un poème terrien, qui m'avait plu...

Je n'en crois pas mes oreilles.

Je possède un Sac-Pieuvre, un artefact, une mise.
Le poulpe en question s'appelle Émile, à cause de Tomi Ungerer, Émile Lieusoulémers.
Mais combien de mes amis ont remarqué le poème entrelacé aux tentacules ?

Il y a un poème un peu effacé, il a l'âge du Bunker, de la fin du lycée, de la découverte du monde ...  ce poème.

Ces vers de Cocteau, qui ne sont dans nul livre et que je pensais avoir découverts pour la toute première fois dans le Testament d'Orphée
quand Jean est jugé par ses personnages, par Maria Casarès sublime en princesse de la Nuit.
Ce passage qui me prenait le coeur...

"-Et de qui tenez vous ces vers ?
-De moi-même...
-Vous mentez !"

Alors ce poème... je le connaissais depuis l'enfance aventureuse, et je ne le savais pas.

... de qui tenez vous ces vers...

De qui tenons-nous nos mots
ça ne tient qu'à un fil,
nos mottos

c'est si vrai ce soir de doute

Paul... "Sommes-nous près où loin de notre conscience ?"

et Pierrot
"Ah, la vie est pt'êt triste, mais elle est toujours belle !"


LE SENS DE CERTAINS MOTS NE NOUS PARVIENT PARFOIS QU'APRÈS DES ANNÉES D'ERRANCE

C'EST PEUT-ÊTRE LA VÉRITABLE FONCTION DES ANNÉES-LUMIÈRES.

10 juin 2008

 
         Insomniac


      The night is only a sort of carbon paper,
Blueblack, with the much-poked periods of stars
Letting in the light, peephole after peephole . . .
A bonewhite light, like death, behind all things.
Under the eyes of the stars and the moon's rictus
He suffers his desert pillow, sleeplessness
Stretching its fine, irritating sand in all directions.

Over and over the old, granular movie
Exposes embarrassments--the mizzling days
Of childhood and adolescence, sticky with dreams,
Parental faces on tall stalks, alternately stern and tearful,
A garden of buggy rose that made him cry.
His forehead is bumpy as a sack of rocks.
Memories jostle each other for face-room like obsolete film stars.

He is immune to pills: red, purple, blue . . .
How they lit the tedium of the protracted evening!
Those sugary planets whose influence won for him
A life baptized in no-life for a while,
And the sweet, drugged waking of a forgetful baby.
Now the pills are worn-out and silly, like classical gods.
Their poppy-sleepy colors do him no good.

His head is a little interior of grey mirrors.
Each gesture flees immediately down an alley
Of diminishing perspectives, and its significance
Drains like water out the hole at the far end.
He lives without privacy in a lidless room,
The bald slots of his eyes stiffened wide-open
On the incessant heat-lightning flicker of situations.

Nightlong, in the granite yard, invisible cats
Have been howling like women, or damaged instruments.
Already he can feel daylight, his white disease,
Creeping up with her hatful of trivial repetitions.
The city is a map of cheerful twitters now,
And everywhere people, eyes mica-silver and blank,
Are riding to work in rows, as if recently brainwashed.

Sylvia Plath

(my friend Victoria recorded a beautiful version of this poem
the last of the list on her myspace jukebox, check it out !)

10 juin 2008

on the road

Vous avez déjà marché jusqu'au bout de la nuit.
La route est encore longue, la nuit est désertique, les pieds sont fatigués.
La main dans votre veston vous cherchez d'un air concentré LA musique badass
qui transformera votre marche à pied en parcours du combattant.

Pas celle-là, pas celle-ci, skip, skip et...

Et puis vous tombez sur Tonari No Totoro
eh !

bon, on the road, mais pas si badass que ça après tout ^^ !

10 juin 2008

..

Oui, nous sommes des acteurs,
et chaque matin, nous arrangeons nos mises.

Nos objets précieux.

Nos boîtes à trésors.
Non, nous ne sommes pas des acteurs.

Ce soir, le silence est de mise.

10 juin 2008

L'été ?



C'est l'été, j'ai des bottes de Chicago.
Quand j'avais mon trench d'hiver, j'avais droit à des
"Ouaich Highlander !" dans la rue
les temps change, chapeau, croco
"Ouaich Indiana Jones !"
m'entends-je dire.

Suis-je un vêtement ou un déguisement ?

parfois on confond ma pieuvre avec une tarentule
et un enfant demande : "Monsieur, tu es Spider-Man ?"

Ou, plus craquant :"Maman, regarde ! Une peuvre !"



10 juin 2008

.

   

On parle rêve.
Mes rêves deviennent parfois poèmes.
Ceux de Clem des mystères.
Rodrigue a le souvenir de tableaux.
Alex fait des rêves musicaux et compose avec eux.

Il y a des modes de rêves.

Nous parlons cinéma : caméra subjective, troisième personne, poursuite, ralenti, angle de vue.

Le cinéma a sûrement influencé notre manière de rêver
la rendant... cinématique.


Dans le métro Laura murmure : "Et si c'était le contraire ?"

10 juin 2008

Elle m'a dit...

"Même les affiches marchent plus vite que toi !"

5 juin 2008

Vous vous rappelez de Lawrence d'Arabie ? cette

Vous vous rappelez de Lawrence d'Arabie ?

cette habitude qu'il avait de brûler une allumette et la regarder se consumer au bout de ses doigts
juste pour voir jusqu'où
il pourrait la tenir ?

En l'imitant à l'instant je viens de me rappeler
qu'enfant j'aimais bien jouer avec le feu

What a pity,
vraiment que la première allumette que j'ai ainsi brûlée
soit tombée dans la caisse en carton de ma collection d'avions en papier.

Ah... tendres souvenirs de l'enfance sentant un peu le roussi...

5 juin 2008

Ultimate Klimt

klimt87

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