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Au Bunker de la dernière Rafale
19 septembre 2007

As Seen on TV

Allons voir Seen...

 

Du jamais vu pour moi : quelques infos de base : godfather du graph selon certains il commence à peindre&bomber à 11 ans, en 1973,
les métros de New-York chatoyants, les rames entièrement repeintes cela ne vous dit rien?

 

L'expo a lieu à Montmartre : Seen City - l'allusion serait trop facile si Seen n'avait pas la tronche d'un véritable personnage de Frank Miller, les bras (et le reste parait-il) couverts de tatouages jusqu'aux doigts. Mais la tronche est affable, le personnage doux. Du moins à l'expo, selon Manon qui le filme travailler dans son atelier, il ne boit que du Jack Daniels et ne mange pas. Je m'approche des Graphs en question:

 

comment dire... tout de suite on sent la maîtrise, gestes assurés d'un grapheur qui a laissé derrière lui, il y a longtemps, les rames bariolées de New York City.  Maîtrise : ou même Total Kamok : total Kontrol sur les dégradés, les contours de morcelures.
Géométrie d'un Grand Ancien de la rue qui orne ses toiles d'un Stencil "MAD TRANSIT ARTIST", Mad c'est son frère doit continuer d'exister. En contrebas de mon poste d'observation on voit Manon Gecko et Seen le Godfather rigoler.

 

Certains graphs sont d'inextricables noeuds de flèches superposées reposées. Un graph est une sorte d'ennemi mutant des panneaux de signalisations, clairs, fonctionnels, laids, mornes & morts. Le graph est explosif, intriqué, bariolé. Expressif. Vivant comme une éclaboussure de couleur sur les murs, comme un parasitage vital du béton noir et gris.

 

Tout à la main, à la bombe (à ses caps ) : sens extraordinaire des lignes et des courbes, des parallèles et des orthogonales. Géométrie parfaitement, parfaitement faite à l'arrache.
Lettrages inorthodoxes aux contours s'imbriquant parfaitement, fortement dans les flèches. Et l'on ne sait si c'est couleur ou contour.

 

Cette noirceur des contours, cette douceur des plages
de couleur.                               Ces lettrines en pochoir
ces dégradés de tramage : détournement des chromatiques
d'un plan de métro : les couleurs pures, purement inventée
de la signalétique-image. Couleurs qu'on a appris à lire, identifier
et qu'on ne savait plus regarder.

 

Quel sens des imbriqures, cher Seen
et comme cette maîtrise parallèle des formes urbaines m'émeut...

 

réminiscences des graphs, ou plutôt des fresques qui font respirer la ville, posés la nuit,
issus de la nuit et de la hâte tranquille des artistes qui prennent véritablement le risque
des couleurs, au prix de leurs libertés & de leurs kopecs.

 

Tout est morcelure mais tout est absolumment continu.

 

Indeed, have you seen Seen ?

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Commentaires
O
Ha non, j'avais mal lu "dulcinée". T'es le monsieur avec la Clémentine ?
O
T'es le monsieur avec les bras ?
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